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J3 : Autour des Myall Lakes

Jeudi 12 avril 2012 :

Allez, on se réveille ! Ce n’est pas facile apparemment. On voit mieux le campement le matin que le soir, je vous laisse profiter. Encore une fois, nous étions plutôt seuls dans ce camping, c’était sympa.

Et regardez un peu qui vient nous saluer dès le réveil : des vaches ! D’accord, ce n’est pas très exotique, et on aurait aussi bien pu faire du camping en Lozère ou dans le Cantal, le résultat aurait été le même… On remarque que le ciel n’est toujours pas fou.

Après une nouvelle douche, le Spaceship reprend du service et nous emmène à nouveau vers la côte. Nous arrivons dans la petite ville de Tea Gardens, où une dame à l’office de tourisme nous recommande plusieurs parcs nationaux aux alentours : le parc des Myall Lakes, et la pointe de Yacabaa. Nous décidons de commencer par cette dernière, que l’on peut voir sur la photo suivante.

Pour grimper au sommet, il faut commencer par un kilomètre de marche sur la plage, puis un kilomètre et demi d’ascension  au milieu de la forêt. Nous croisons une seule personne sur la plage, qui accepte de nous prendre en photo tous ensemble.

Et que voit-on sur la plage ? Un crabe ! Incroyable non ? Non ? Bon, peut-être pas si original que ça finalement… Mais je le mets quand même ! En fait, de nombreux koalas vivent sur la presqu’île de Yacabaa, et nous devions forcément en voir ce jour-là. On nous avait même promis des dauphins dans la baie. Mais rien du tout, juste un petit crabe avec des yeux rigolos. On s’en contentera…

La marche dans la forêt peut commencer, et le premier kilomètre se fait tranquillement sur un sentier au milieu d’eucalyptus. Nous atteignons un endroit avec une ouverture dans les arbres, quelle vue sur la baie. Dommage que le ciel soit si gris… A droite, on trouve la plage et l’océan, et à gauche, c’est la baie dans laquelle se jettent les eaux des Myall Lakes.

La balade continue, et nous attaquons maintenant la partie difficile. Elle ne dure que 500 mètres, mais qu’est ce que ça grimpe ! La vue au sommet est un peu décevante, car les arbres nous cachent tout le paysage. On arrive quand même à trouver une ouverture de l’autre côté de la presqu’île, en direction de l’océan. C’est très beau.

Et comme nous avons tous un peu chaud après cette ascension, Dame Nature nous entend, et nous envoie un rafraîchissement depuis le ciel. Vite, à l’abri sous les maigres arbres ! L’averse ne dure que peu de temps, et nous reprenons la marche en sens inverse, sur un chemin glissant. Arrivés à hauteur du point de vue de tout à l’heure, on constate que le soleil se montre à nouveau et offre de beaux reflets sur l’eau.

Une fois en bas, nous sommes déçus de ne pas avoir vu de koalas, mais ravis de la marche. Pour tenter de nous rattraper, nous décidons d’aller aux Dolphin Rocks, des rochers où on a une très belle vue sur l’entrée de la baie, et où on a le plus de chance de voir les dauphins.

La marche est périlleuse sur tous ces rochers, il faut faire attention aux chevilles, et ne surtout pas se blesser maintenant. Comme on ne voit pas de dauphins, il faut s’occuper comme on peut.

Oh, la montagne s’écroule et menace d’écraser tout le monde. Heureusement, Thibaut est là. Quelle force !

Suite à cet acte héroïque, nous rebroussons chemin et retournons à Tea Gardens pour nous restaurer. On nous a recommandé les fish and chips locaux, et c’est très bon. Le poisson frais, ça change tout. En effet, nous sommes dans une ville de pêcheurs, et nous en profitons pour nous offrir des crevettes du jour pour le repas du soir. Voici la vue depuis la rue où nous avons mangé notre repas.

Nous avons à peine le temps de faire quelques courses et de traverser une partie du parc des Myall Lakes que le soleil se couche déjà. Au moins, la lumière est parfaite pour faire une photo de groupe, depuis un point au bord de l’eau où nous avons une vue à 360 degrés.

Pour la première fois du séjour, nous avons un plan d’eau à l’ouest, et nous allons pouvoir observer le coucher du soleil sur le lac. Vite, il n’y a pas une minute à perdre pour trouver un bon lieu d’observation. Nous rentrons à toute hâte dans le premier camping, garons la voiture, et courons vers le bord de l’eau. On retrouve un pélican qui accepte de poser pour nous.

Nous tentons alors de trouver une autre endroit, et nous lançons dans une marche forcée pour avoir le meilleur point de vue avant que l’astre ne disparaisse derrière les montagnes. Cela vaut vraiment le coup, le coucher de soleil est absolument splendide même s’il ne dure que quelques minutes.

La tête pleine d’images, nous retournons au Spaceship pour trouver un autre camping à quelques centaines de mètres de là, où nous passerons la nuit. L’installation du campement est maintenant bien rodée, nous avons juste un peu de mal à trouver du bois sec. Les crevettes sont délicieuses, le séjour va en s’améliorant, et la pluie semble bien décidée à nous abandonner pour de bon. Que demander de plus ?

J2 : A mi-chemin entre l’Australie et Irlande

Mercredi 11 avril 2012 :

La première nuit s’est bien déroulée, malgré la fraîcheur de l’air. Le matin, nous découvrons le terrain où nous avons dormi. Il n’y a presque personne autour de nous, le feu de la veille fume encore, et nous prenons le petit-déjeuner rapidement pour pouvoir profiter de la journée.

Avant de continuer, je vous présente les toilettes qu’on rencontre dans tous les parcs nationaux australiens. C’est assez simple, un trou creusé, avec des toilettes et un bâtiment en tôle posé dessus, et une cuve qui récupère l’eau de pluie. Ça fonctionne vraiment bien, il n’y a pas d’odeur, et tout reste propre. En revanche, il faut se méfier des araignées qui peuvent se cacher à l’intérieur…

C’est reparti : la tente est pliée, tout le campement est remballé, et nous faisons un kilomètre sur un chemin avant de nous arrêter au bord d’une piste de randonnée pour une marche matinale dans les forêts d’eucalyptus, de fougères et de pins. C’est très joli, mais le sentier est mal indiqué, et nous revenons rapidement sur nos pas, sans avoir aperçu de kangourous !

De retour à la voiture, nous repartons en direction du bord de mer pour retrouver des températures plus chaudes ! Voici un aperçu d’un des nombreux chemins que nous avons empruntés lors de ces vacances. Ils sont bien entretenus, assez plats, même s’ils peuvent beaucoup vibrer de temps à autre. Ça change de l’autoroute !

Et voici un des premiers panneaux qui nous préviennent de la traversée des kangourous. Évidement, nous nous arrêtons à côté, et c’est parti pour la séance photo avec un des symboles de l’Australie.

Il faut quand même se méfier lorsqu’on voit ce panneau : les kangourous sont très nombreux en Australie, et ils causent beaucoup d’accidents de voiture, surtout de nuit. Ils sont imprévisibles, traversent sans crier gare, et peuvent peser jusqu’à 50 kilos, un peu comme les sangliers chez nous.

Suite à cela, nous allons vers Norah Head, une pointe qui s’avance dans l’océan. La pluie nous accompagne, et nous avons droit à de nombreuses averses. Tout est vert autour de nous, et j’ai vraiment eu l’impression d’être en Irlande pendant cette journée. Nous nous rendons au pied d’un phare quand le temps nous le permet.

Le soleil pointe le bout de son nez, et la vue sur l’océan est une nouvelle fois magique, jugez vous-même.

Nous faisons quelques kilomètres supplémentaires, et tombons par hasard sur une compétition de body-surf : c’est comme du surf, mais avec une planche plus courte. Quand on voit la taille des vagues, on se dit qu’ils doivent se régaler, mais le vent qui souffle très fort ne donne pas du tout envie d’être dans l’eau.

Comme nous ne pouvons pas nous baigner, ni profiter de la mer, nous repartons vers le Nord, en espérant trouver une météo plus clémente. Mais rapidement, nous sommes lassés par l’autoroute, et décidons de prendre une sortie au hasard afin de faire une petite marche pour se dégourdir les jambes. Et à peine rentrés sur le chemin, voilà un kangourou qui traverse à toute allure ! Je n’en ai vu que la moitié, mais les deux autres l’ont vu en entier : la chance ! Nous nous arrêtons rapidement, et partons marcher dans cette forêt qui semble regorger de marsupiaux !

Malheureusement, c’est un échec, et on ne trouvera pas l’animal tant convoité. En revanche, nous nous familiarisons un peu plus avec la flore locale. Voici une photo d’une plante qu’on ne trouve qu’en Australie : le banxia ! La fleur ressemble beaucoup à du maïs.

Pour ne pas voir deux fois les mêmes choses, nous nous aventurons sur un autre chemin avec la voiture dans l’espoir de retrouver la route. L’état du chemin empirant rapidement, nous commençons alors une séance de 4×4 version australienne : comme il a beaucoup plu, nous avons peur de nous embourber dans les flaques. Les énormes pierres au milieu du passage nous obligent également à faire demi-tour… Mais finalement, la route apparaît : ouf ! Il ne vaut mieux pas rester coincé au milieu d’une forêt en Australie, il y a vraiment peu de passage.

Après une vingtaine de kilomètres, nous trouvons le camping où nous passerons la nuit : le Williams River Camping. Les douches chaudes sont là, et il était temps ! Nous refaisons un feu de camp, avant que la pluie ne nous fasse rentrer dans la voiture pour un petit moment. Heureusement, elle ne l’empêche pas de brûler, et puis le ciel se dégage à nouveau. C’est fou comme le temps est changeant depuis deux jours. On passe d’un ciel clair à une averse toutes les vingt minutes.

Quoi de mieux, après des pâtes au poulet et à la tomate, que de faire griller des Marshmallows dans le feu de bois ?

Dans ce camping, nous sommes vraiment loin des grandes villes, et la nuit est très noire. Je propose une nouvelle activité, le light painting, qui consiste à dessiner avec une lampe dans le vide alors que l’appareil photo prend une photo pendant un temps très long (une vingtaine de secondes). Ce n’est pas évident, et il a fallu pas mal d’essais pour arriver à cela : il ne faut pas recouvrir ce que les autres écrivent, et avoir le temps de tout écrire. En plus, il faut écrire à l’envers, ce n’est pas facile, surtout lorsqu’on s’appelle Thibaut ! Les deux autres trichent et n’écrivent pas leur nom en entier, pfff, trop facile :)

Et voilà le résultat !

Ainsi s’achève la deuxième journée de ce voyage. Je suis à peine rentré dans la tente que la pluie s’abat à nouveau sur le camping : heureusement, elle tiendra le choc, et je dormirai au sec jusqu’au lendemain.

J1 : Départ de Sydney, direction le Nord !

Mardi 10 avril 2012 :

C’est parti ! La journée commence tôt, car il faut récupérer le Spaceship à l’autre bout de Sydney !  C’est ça de louer pas cher :) Après un peu de train et de marche à pied, nous arrivons au local, et découvrons notre véhicule. Tout est propre, et bonne nouvelle : la boîte de vitesse est automatique ! Ce sera plus facile de s’habituer à la conduite à gauche de cette façon, surtout que nous commençons le voyage par une traversée de Sydney ! Je suis le premier à conduire,  et après deux heures de route, nous sortons de la ville. Ici, nous passons sur le Harbour Bridge. Et comme pour tous les ponts célèbres, quand on passe dessus, on ne voit rien autour !

Une fois sortis de Sydney, nous nous arrêtons pour les premières photos du van au Brooklyn Bridge (pas celui de New York !). Il est aussi l’heure de manger, on découvre alors toutes les fonctionnalités : c’est une voiture très bien organisée, avec un frigo pas si petit que ça, beaucoup d’espace pour les bagages et la nourriture, deux cuisinières à gaz de camping, tous les accessoires de cuisine nécessaires, etc… Un vrai couteau suisse !

Derrière nous se trouve une grande baie, au moins aussi grande que celle de Sydney, mais bien moins peuplée ! Ce qui est fou, c’est le contraste entre la ville : très moderne, peuplée, cosmopolite, et la nature qui l’entoure : complétement sauvage, seule une route la traverse. En tout cas, ça fait du bien de se retrouver comme ça au milieu des arbres et de l’eau.

Et première rencontre avec des animaux locaux : des oiseaux qui ressemblent à des corbeaux, et qui en ont après nos sandwichs…

Nous reprenons la route en direction de Woi Woi, une petite ville entourée de parcs nationaux (une valeur sûre en Australie). Sur le chemin, nous faisons un arrêt au Scenic Lookout, où nous avons une magnifique vue sur la ville au loin, la mer, et surtout la forêt.

Première photo de groupe, je suis avec Caroline et Alexandre.

Après être arrivés à Woi Woi, nous avons compris que les villes de taille moyenne en Australie n’avaient pas vraiment d’intérêt : il n’y a que des rues perpendiculaires les unes aux autres, avec des maisons résidentielles.  Ça nous fait penser à de petites villes américaines comme on peut en voir dans les séries ou dans les films.

Un peu plus loin, nous sommes à Pearl Beach, et là, il faut avouer que c’est beaucoup mieux ! La vue est magnifique, la plage est déserte, et s’il n’y avait pas eu ce vent froid, j’aurais bien pris mon premier bain en dehors de Sydney !

De l’autre côté de la plage, on remarque deux choses : ces rochers au fond qui s’avancent dans la mer et qui donnent un point de vue sympathique sur la baie, et aussi ce pêcheur qui nous donnera des idées pour la suite… Je n’en dis pas plus !

Il est 16h30, et le soleil faiblit déjà : nous partons à la recherche du lieu qui nous accueillera cette nuit. Pour cela, direction Patonga, où nous avons repéré un camping. L’endroit est très charmant, comme on peut le voir ci-dessous, mais la location du terrain l’est beaucoup moins ! 42$ pour monter une tente pour une nuit, non merci !

Du coup, nous repartons bien au nord, et à l’intérieur des terres, dans la Watagan State Forest. Qu’est-ce que ça a été difficile de trouver ce camping ! Je crois que nous avons arrêté le moteur vers 20h, alors que nous sommes arrivés dans le coin vers 18h30. Il faut dire que les Australiens ne nous simplifient pas la tâche ! Ils mettent leur campement au milieu de la forêt, à plus de quinze kilomètres du premier village, et après douze kilomètres de chemins en terre ! Et pour nous repérer, nous n’avons qu’une carte avec une échelle importante : les chemins ne risquent pas d’apparaître dessus !

Néanmoins, après plusieurs détours, nous arrivons au Pines Forest Campground ! Mais avant cela, nous rencontrons nos premiers kangourous ! Ou plutôt, nos premiers yeux de kangourous : il fait nuit noire dans ce parc, et nous voyons leurs yeux briller sur le côté du chemin. Lorsque nous descendons et nous approchons, ils s’éloignent en bondissant. Finalement, ce n’est pas si mal d’être au milieu de nulle part !

Une fois arrivés, il faut s’occuper du campement : comme il n’y a que deux places pour dormir dans le van, il faut monter la tente et gonfler le matelas. Ensuite, nous partons à la recherche de bois mort pour faire un feu. Il faut dire que les températures sont plutôt basses ici, et c’est plus sympathique de faire cuire sa nourriture sur un feu ! En ramassant le bois, j’entends d’autres kangourous autour, mais impossible de les voir. Nous mangeons du poulet et du riz mal cuit, ce n’est pas vraiment de la cuisine gastronomique, mais c’est marrant. Pour rajouter au charme du camping, nous sentons tous la fumée du feu de bois : la semaine va être longue avec un seul pull !

Jusqu’à présent, tout se déroule comme prévu, les vacances vont bien se passer ici !

Je mets aussi une carte avec le trajet journalier effectué !