J6 : Phillip Island

Jeudi 27 septembre 2012 :

Personne n’est venu nous déranger sur ce parking pendant cette bonne nuit de repos. Le petit-déjeuner est très classique mais nous perdons un peu de temps pour trouver des sanitaires. Une fois que tout le monde est prêt, nous reprenons la route et achevons le trajet que nous avons commencé la veille. Il nous a quand même fallu près de 3 heures pour rejoindre Phillip Island, et surtout plus d’une heure pour traverser Melbourne. Qu’est-ce qu’elles sont pénibles ces villes étalées et incontournables. Surtout que pour ne pas payer de péages, nous devons faire des détours par des petites routes… Enfin, tout ce trajet est maintenant derrière nous et nous arrivons sur l’île de 100km² après avoir traversé un pont. Direction le coin au Sud-Est où se trouve le cap Woolamai. Nous laissons la voiture au bord de la plage, embarquons un pique-nique et partons vers la pointe que nous voyons au loin sur cette photo.

En chemin, nous trouvons un coin d’herbe où nous passerons bien l’après-midi à dormir… Mais une nouvelle fois, le programme du jour ne le permet pas trop, et après un petit repos, nous finissons ce que nous avons commencé et arrivons au cap où nous trouvons des roches rondes et taillées par les éléments sur la falaise.

J’emprunte alors le petit sentier qui permet de rejoindre le point le plus au sud de l’île. Ce monticule est formé de roches sablonneuses, et je me demande jusqu’à quel point je peux leur faire confiance… Rien ne m’arrivera, ouf !

De là, j’ai une vue incroyable sur la longue plage d’où nous venons et sur le reste des côtes de l’île. Nous sommes bien au printemps et les falaises sont déjà recouvertes d’une herbe très verte et de milliers de fleurs sauvages. La météo est agréable, le cadre relaxant et je me sens bien ici.

Le chemin du retour est un peu moins sympathique. Nous sentons la fatigue qui s’accumule depuis le début et le rythme intense des journées n’aide pas à se remettre ! Surtout qu’à une intersection, pour varier un peu la vue, nous décidons de prendre l’autre chemin, qui se révèle être fait uniquement de sable. Et marcher dans le sable, ça use… De retour à la voiture, nous partons à l’office de tourisme pour acheter nos places pour le spectacle du soir que j’évoquerai plus bas, et nous rejoignons ensuite un petit parc calme au milieu de l’île. Une marche fait une petite boucle au milieu des arbres et nous espérons recroiser des animaux locaux.

C’est gagné, car nous voyons beaucoup de wallabies. Contrairement à leurs cousins les kangourous, les premiers sont méfiants et peureux, aussi s’enfuient-ils dès qu’ils nous entendent approcher. Voir tous ces animaux, c’est amusant et excitant, mais surtout, c’est apaisant et cela donne l’impression d’être dans un environnement vivant.

Une fois la boucle bouclée, nous partons dans un petit village de l’île pour retirer de l’argent (il faut bien de temps en temps…) puis nous nous dirigeons vers le Sud-Ouest de l’île où se trouve un centre d’observation des phoques ! Je vous le dis tout de suite, nous n’en verrons pas. En revanche, ce lieu est très joli mais il est un peu gâché par tous les touristes qui nous entourent et qui ne sont pas vraiment là pour vivre en harmonie avec la nature. Ils peuvent quand même nous prendre en photo tous ensemble, et c’est déjà ça.

L’heure du coucher de soleil approche et l’astre baisse dans le ciel. Du coup, une belle lumière éclaire The Nobbies, ce lieu qui accueille tant de mouettes et de goélands ! Il semblerait que ces falaises et les rochers au loin au milieu de l’eau abritent beaucoup d’oiseaux.

En parlant d’oiseaux, voici un nouvel animal que je découvre en Australie. Je me demande bien à quelle espèce cette famille peut bien appartenir. Peut-être s’agit-il d’oies ? Les petits sont mignons à regarder et très patauds lorsqu’ils se déplacent sous l’œil vigilant du parent.

Tant que le soleil est là, les températures sont douces et je passerais bien l’heure qui arrive à prendre des photos dans ce cadre enchanteur. Néanmoins, il faut penser à partir et à abandonner l’idée d’un coucher de soleil ici. En effet, les vraies stars de l’île sont attendues un peu avant 19 heures et il s’agit de ne pas être en retard.

Les célébrités, ce sont eux : les manchots. Ils font la renommée de Phillip Island et regagnent leurs terriers sur la terre ferme tous les soirs après avoir passé la journée dans l’eau. Et ici, ce ne sont pas n’importe lesquels que nous pouvons observer : il s’agit des manchots pygmés, la plus petite espèce au monde. Petite pause culture au milieu de ce récit : les manchots sont des oiseaux marins qui ne peuvent pas nager et qu’on trouve uniquement dans l’hémisphère Sud ! Au Nord, leurs cousins peuvent voler et s’appellent les pingouins.

Nous arrivons sur le lieu du spectacle, j’ai l’impression d’aller au cinéma : nous traversons un bâtiment aménagé comme un centre de loisir, qui débouche sur un accès à une plage fermée par laquelle les oiseaux regagnent la terre ferme à la tombée du jour. Bien en avance sur l’horaire, nous prenons place dans les gradins (oui, comme dans un stade…) et sommes vite entourés par plusieurs centaines de personnes et beaucoup d’enfants ! Tout le monde scrute l’océan et attend avec impatience que les manchots arrivent. Quand une vague dépose les premiers sur le sable, tout le monde regarde ces petits être de 40 centimètres avancer sur le sable en se balançant de gauche à droite. Ils sont un peu ridicules, mais surtout très mignons.

Ils passent sous les gradins, et rejoignent leur maison pour la nuit. Pendant plus de trente minutes, des contingents s’échouent alors que les spectateurs se lèvent au fur et à mesure et vont rejoindre des plate-formes d’observation : il n’y a rien à dire, la parade des manchots, c’est une affaire bien rodée ici.

Il est bien difficile de vous ramener des photos de qualité car les appareils sont bannis ! Néanmoins, il est trop dur pour moi de résister à la tentation et je prends discrètement quelques clichés en veillant bien à ne pas utiliser le flash qui perturberait les manchots. Mais comme il y a beaucoup de gardes qui nous entourent, il est difficile d’obtenir une photo représentative de la scène : je vous laisse donc le soin de l’imaginer !

Alors qu’il remonte vers son terrier, celui-ci a la bonne idée de faire une pause. Je peux donc le prendre pendant que les autres poursuivent leur route.

Une fois la parade terminée, nous repassons au travers du bâtiment commercial, n’achetons ni pop-corn ni peluche et arrivons à la voiture. Il est 20h et il faut déjà penser au lendemain. Notre prochaine étape est à plus de 100 kilomètres. Nous nous en approchons bien, et nous passons la nuit dans un camping en bord de mer après avoir roulé une dizaine de kilomètres au milieu des champs sur un chemin en terre. Nous avons même été contraints d’ouvrir des barrières pour faire passer le van : visiblement, notre GPS ne nous a pas donné le chemin optimal…

  1. bon travail THIBAUT!un pro du tourisme.c’est merveilleux de découvrir ainsi l’AUSTRALIE
    si bien présentée.photos,commentaires tout y est…bravo.que de beaux paysages!
    michel,odile

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