J15 : Kings Canyon

Mardi 24 juillet 2012 :

Ce matin, il n’y a pas de lever de soleil au programme, et ça fait du bien de dormir un peu ! C’est bien beau toutes ces couleurs et ces rochers, mais traîner jusqu’à 10 heures au lit, ce n’est pas mal non plus. Nous quittons Curting Springs et son camping gratuit en direction de Kings Canyon, car ça ne paraît pas, mais il reste encore près de 200 kilomètres à parcourir.

Nous roulons sur les éternelles lignes droites du désert quand un troupeau attire notre attention. Il y a des dizaines de dromadaires en train de se nourrir au bord de la route ! C’est autre chose que les vaches de nos régions.

Margot a même fait une vidéo où on les voit s’en aller alors que je tente de me rapprocher de d’eux pour avoir de bonnes images. Beaucoup de gens font comme nous et s’arrêtent pour venir voir ces animaux peu communs.

La route est longue et il faut mettre de l’essence de temps en temps dans la voiture, surtout que ce gros véhicule a une consommation conséquente. Dans le désert, c’est un moment que nous redoutons particulièrement ! Voici le carburant le plus cher que j’aie jamais vu. Mais ce n’est pas comme si nous avons le choix, avec une station tous les 100 kilomètres…

Le moment douloureux passé, nous allons rendre visite aux animaux présents sur l’aire. Un cacatoès est posé sur une branche et ne semble pas perturbé par notre présence. Nous en voyons beaucoup à Sydney, mais celui-ci se laisse approcher et photographier.

En revanche, les cuisiniers de la station-service ne veulent pas faire leurs fameux burgers de chameau aujourd’hui. Tant pis, nous repartons et finissons par arriver au canyon pour manger avant de partir visiter le lieu. Au moment de faire la vaisselle, des perroquets viennent voler autour de nous, ils habitent dans le désert et sont magnifiques.

Nous nous présentons à l’entrée du canyon dont l’attraction principale est une marche qui en fait le tour. La boucle commence par une ascension abrupte : on monte rapidement au sommet, mais pas sans effort, par la « montée des infarctus ».

A mi-hauteur, on aperçoit la vallée qui se dessine. Formé il y a 440 millions d’années, le canyon était alors en pleine forêt tropicale. Mais avec le temps, la forêt a disparu pour laisser place au sable et aux herbes hautes, et elle est maintenant bien loin. Il ne reste qu’une rivière au fond de cette vallée, véritable oasis au cœur du désert qui abrite plus de 600 espèces animales et végétales, dont certaines sont uniquement présentes sur ce site.

La vue au sommet du canyon est imprenable : on observe les vastes étendues du désert s’étendre à des dizaines de kilomètres.

Et comme depuis le début de la semaine, les formations rocheuses sont magnifiques : on retrouve beaucoup de couleurs et de teintes rouges, un ciel d’un bleu parfait et les eucalyptus blancs et verts viennent compléter ce tableau épatant.

Les falaises vertigineuses s’élèvent à plus de cent mètres de hauteur. Chute interdite ! Les blocs impressionnants se sont détachés du bord et sont maintenant au fond de la vallée.

Au sommet, nous alternons marche au bord du vide et au milieu des monticules de grès. La forme arrondie est le fruit de millions d’années d’érosion.

Nous continuons le tour du canyon, descendons à la rivière et remontons de l’autre côté. Les occasions de faire des photos ne manquent pas.

Chacun à notre façon, nous profitons du lieu et des paysages.

Nous sommes désormais de l’autre côté de la falaise ! On voit le bout du canyon et on devine même les chutes qui se forment lors des pluies dans le désert. L’eau s’engouffre alors dans la gorge pour former une cascade. Mais ce n’est pas aujourd’hui que nous verrons cela !

Nous arrivons dans la dernière partie de la marche. Les monticules sont de plus en plus nombreux et viennent composer un paysage digne d’un film sur la planète Mars.

Et vous n’échapperez pas au coucher de soleil ! Nous finissons la promenade en même temps que l’astre achève sa course dans le ciel australien. C’est moins spectaculaire que les jours précédents, mais ça n’en reste pas moins hors du commun.

La nuit étant venue, il est temps de se rapprocher d’Alice Springs car l’aventure touche bientôt à sa fin. Nous repartons après avoir mis un peu d’essence vers la capitale du centre de l’Australie et parcourons plus de 200 kilomètres de nuit en évitant de nombreux animaux. Les endroits où nous pouvons dormir se font rares, il n’y a même pas un chemin où nous pourrions nous abriter. Finalement, nous arrivons sur une aire de repos où le camping est autorisé, nous expédions rapidement le repas et nous nous endormons rapidement.

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