J7 : Wilsons Promontory

Vendredi 28 septembre 2012 :

Ploc ploc, ploc ploc. Les gouttes d’eau font toujours ce petit bruit si caractéristique en s’écrasant sur la carrosserie de la voiture. Je suis bien au chaud dans mon duvet, mais je sais déjà qu’une journée humide s’annonce… Allez, tout n’est pas perdu, on se motive et se réveille doucement. C’est sûr qu’il vaut mieux un beau soleil, mais on ne décide pas toujours.

Aujourd’hui, nous sommes au Wilsons Promontory. Ce grand parc national est une presqu’île et l’extrémité constitue le point le plus au sud du continent australien. Les guides touristiques le recommandent fortement car c’est un des plus beaux du pays. Bon, nous avons un peu de mal à vérifier cette affirmation car comment dire… Les nuages et la luminosité ne le mettent pas vraiment en valeur ! On sent que ça pourrait être très bien, mais c’est un peu décevant pour nous après toute cette route pour arriver là.

Il pleut, mais ce n’est pas ça qui va nous arrêter. Nous voulons commencer par une petite randonnée sur la plus haute montagne du parc, mais la route est fermée suite à de très fortes pluies. Du coup, nous nous rabattons sur une marche en forêt ! Une marche humide même ! Nous sommes aux aguets car de nombreux animaux du cru peuplent les lieux…

Mais nous ne verrons rien ce matin. En revanche, la forêt détrempée par la pluie révèle beaucoup d’odeurs, c’est très agréable. Ce qui l’est moins, ce sont ces petites averses de plus en plus fréquentes. Et ce n’est pas mon parapluie qui va m’aider dans cette histoire. Au passage, merci Maman pour le K-way…

Nous faisons la pause à la mi-journée et mangeons à l’abri et au chaud. C’est pratique tout de même un van. Mais c’est fatigant après une semaine. Ou peut-être que ce sont toutes ces marches qui nous fatiguent ?

Comme une accalmie se profile, nous reprenons un peu la route pour aller vers la pointe sud du Prom’, surnom donné au parc par les locaux. Nous arrivons dans un petit village qui compte un office de tourisme, un camping et quelques commerces. La voiture est garée et c’est reparti pour un tour. Le bord de mer nous voit donc arriver, nous sommes au milieu de milliers de fleurs sauvages dans un paysage qui me rappelle la Corse : des montagnes se jettent dans l’océan et une végétation qui ressemble au maquis.

Nous passons par une très grande plage qui est évidemment déserte, sale temps oblige.

Ah si, il y a bien un être vivant. Une petite mouette, mais c’est tout. De toute façon, même avec du soleil nous ne nous serions pas baigné car l’eau est très froide à cette période de l’année sur les côtes sud de l’Australie, le dernier bout de terre avant l’Antarctique.

Le chemin se termine sur une pointe où nous pouvons admirer les deux baies qui nous entourent. C’est beau et c’est triste à la fois, ça vaut vraiment le détour.

Avant de repartir vers Melbourne où nous devons rendre le van le lendemain, nous suivons les conseils d’une employée de l’office de tourisme et faisons un détour avec l’espoir d’accrocher deux espèces manquantes à notre tableau de chasse. Et nous ne sommes pas déçus : rapidement, un émeu traverse la route à vive allure, puis s’arrête à 10 mètres du bord de la route, nous regarde, puis revient sur ses pas, toujours à toute vitesse. Et il répète le même cirque pour finalement déguerpir au loin. Ça ne paraît pas, mais qu’est-ce que c’est rapide !

A 100 mètres de là, c’est une peluche toute mouillée que nous trouvons : un wombat. Il ressemble à un cochon d’Inde géant, et grogne quand nous nous approchons un peu trop. Et lui aussi est capable de pointes de vitesse s’il faut s’enfuir. Cette grosse boule de poil courte sur patte est très mignonne et nous en verrons cinq différentes.

Nous parcourons comme ça un ou deux kilomètres de chemin de terre très lentement, à guetter au loin qui sera le suivant. Un vrai safari je vous dis ! Je ne m’attarde pas sur les désormais classiques kangourous, qui regardent les touristes passer avec un air blasé qui me fait sourire.

C’est fini pour aujourd’hui ! Nous roulons beaucoup après avoir quitté le parc, et nous nous arrêtons finalement un peu avant Melbourne pour passer la nuit dans un vrai camping ! Quel luxe. Il est situé en bord de mer et un vent à décorner les bœufs souffle ce soir-là. La pauvre Agnès qui dort en haut du van est bien secouée !

  1. Oh des wombats !
    Ca me fait penser à ça !

Laisser un commentaire


NOTE - Vous pouvez utiliser les éléments et attributs HTML tags and attributes:
<a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>