Monthly Archives: avril 2012

J8 : C’est bientôt la fin

Mardi 17 avril 2012 :

Quelle nuit horrible ! Il fallait voir la nouvelle fermeture de la tente improvisée avec des hameçons en guise de fermeture éclair et un k-way glissé dessous pour étanchéifier l’entrée. Heureusement, il n’a pas beaucoup plu. Mais le pire, c’est le matelas gonflable qui se dégonfle lentement, et qui fait qu’au bout d’une heure, on touche le sol… C’était vraiment très inconfortable ! Du coup, j’étais réveillé à 6h pile, bien content de sortir de là, mais pas très frais ! Pour ce dernier matin, je vais faire un petit tour à la plage avant de prendre mon petit-déjeuner. C’est toujours aussi bien de se réveiller en bord de mer. J’ai aperçu des lapins gambader aussi, mais ils étaient trop loin pour la photo !

Puis je reviens à la voiture pour un café plus que nécessaire. Aïe aïe aïe, ce n’est vraiment pas simple :)

Ce n’est pas tout, mais il faudrait penser à rentrer, parce que ce soir à 17h, nous avons cours… Tout est vite remballé, nous avons l’intention de descendre vers Sydney en longeant la côte plutôt qu’en prenant l’autoroute. Nous avons aussi envie de passer la matinée allongés sur une plage au soleil, mais ça s’annonce compromis. Tant qu’il ne pleut pas, nous faisons des arrêts à tous les points de vue possibles, comme celui-ci. Nous sommes alors à moins de 100km de Sydney.

Nous trouvons enfin un dernier parc national, et partons pour une petite marche de quelques kilomètres sur des sentiers de sable blanc. C’est très joli, mais ça aurait été encore mieux avec du soleil !

Allez, une dernière photo tous ensemble, il faut en profiter.

J’ai moins de choses que d’habitude à vous montrer aujourd’hui, alors voici une nouveauté : une photo des fleurs qui bordaient ce sentier.

Et au bout du chemin, nous arrivons en haut d’une falaise impressionnante ! La couleur du sol est vraiment originale, c’est une roche sablonneuse qui s’effrite facilement. Ne nous approchons pas trop du sol. Le vent souffle beaucoup, et on sent qu’une belle pluie se prépare à nouveau. Décidément ! On espère juste qu’elle nous épargnera pour la marche retour.

Et voici toute la falaise, c’est haut, surtout qu’il y a des rochers en contrebas ! Attention de ne pas s’envoler.

Puis vient le moment de rejoindre la voiture, nous avons de la chance d’être encore secs en l’atteignant. Quelques instants plus tard, nos prévisions météorologiques se confirment : la pluie est là. Au moins, nous n’avons pas trop de regrets de rentrer aujourd’hui.

Un peu plus tard, nous arrivons à Sydney et passons ici sur l’Anzac Bridge.

Je suis un peu triste en rentrant, mais les vacances sont finies ! Les cours reprennent dans 4h, et il faut penser à rendre le Spaceship, de l’autre côté de Sydney. Avant, nous passons chez nous pour déposer toutes les affaires et récupérer les sacs de cours, puis nous traversons toute la ville pour restituer le véhicule. Et il faut alors se dépêcher pour ne pas arriver en cours en retard. C’est ce qu’on appelle de l’optimisation de vacances ! Je vous avoue que je n’étais pas au top de ma forme pendant ce cours de protection des systèmes électriques, la fatigue de la semaine se faisant sentir, mais ça en valait la peine.

Vivement les prochaines vacances ! Ce sera en juillet, et ça sera plus ambitieux, car nous aurons plus de temps. En attendant, voici la traditionnelle étape du jour (comme pour une étape du tour de France à la télévision…), suivie d’un résumé de la semaine – 1750 kilomètres parcourus au compteur de la voiture, dont 400 kilomètres de détours qu’on ne voit pas sur la carte…

J7 : Hunter Valley

Lundi 16 avril 2012 :

La pluie de la veille s’est calmée, et heureusement. Mais elle n’est pas très loin, et les nuages se mêlent à la forêt. On se sent vraiment au cœur de la nature, des perruches multicolores poussent des cris dans les arbres et des kangourous passent parfois devant nous pour brouter un peu d’herbe alors que nous prenons le petit-déjeuner. C’est le genre de détails qui me plaisent beaucoup dans ces situations.

Puis nous partons vers le sommet des Barrington Tops pour une nouvelle promenade. Il nous reste encore une vingtaine de kilomètres de pistes à faire en voiture avant d’arriver là-haut, et ça grimpe beaucoup ! Nous laissons la voiture se reposer un peu sur un parking. Nous sommes encore tout seuls au milieu de nulle part. C’est parti pour la River Walk !

Nous sommes complétement dans les nuages à cette altitude, ce qui donne une atmosphère cotonneuse où on n’entend aucun bruit. Marcher ainsi dans la forêt encore humide de la veille est très apaisant et relaxant, c’est une ambiance qui m’a énormément plu.

Évidemment, nous n’avons croisé personne sur ces sentiers. Je vous mets une photo de la rivière que nous avons longée pendant un instant.

Et puis tant qu’à y être, une petite photo de groupe ! Ça faisait longtemps…

Soudain, le ciel décida de faire des siennes, la pluie se mit à tomber ! Encore ! Cela nous a permis d’apprendre quelque chose : il n’est pas possible de s’abriter sous un eucalyptus… Tous les arbres de la forêt sont petits et leurs feuillages clairsemés ne nous protègent pas. Heureusement, l’averse ne dure pas trop, et nous rejoignons la voiture après deux heures de marche vraiment agréables.

Et nous repartons vers la vallée. Il faut faire une partie du chemin de la veille en sens inverse, mais c’est agréable dans cette vallée entourée de collines verdoyantes. Parfois, nous voyons des panneaux jaunes qui annoncent des gués. Dans cette vidéo, je vous montre comment en profiter pour nettoyer les côtés de la voiture !

Ah, voici une autre petite mise en scène des pêcheurs… La pêche depuis le Spaceship au milieu d’un ford, nouvelle technique !

Et c’est reparti pour de la route ! Nous avons encore du chemin à parcourir avant notre destination du jour : la Hunter Valley. Voici une nouvelle photo de groupe, dans la voiture cette fois.

Nous avons la chance d’avoir de superbes paysages pour nous accompagner tout au long de la journée, comme ici où on a l’impression d’être dans le centre de la France.

Petite pause culinaire après 13h dans un relais au bord de la route : nous nous laissons tenter par le hamburger local. Et la composition est assez particulière, il faut que je vous donne tous les ingrédients. De haut en bas, nous avons du pain, salade, betterave, tomate, omelette, bacon, steak, ananas, oignons, sauces… Je crois que je n’ai rien oublié.  Le plus dur était de tout mettre dans la bouche en même temps ! Mais c’était très bon.

Après une nouvelle heure de route, nous arrivons enfin aux vignobles de la Hunter Valley. C’est une des plus célèbres régions viticoles d’Australie qui produit des vins rouges et blancs. Changement total de décor, mais nous ne sommes pas déçus. Leurs vignes ne ressemblent pas vraiment à celles du Languedoc, elles sont assez fines et les allées sont plus espacées. Nous voyons encore des kangourous se promener à côté.

Et tant qu’à être là, autant aller faire un tour dans des caves ! Surtout qu’elles sont nombreuses au bord des routes. Au hasard, nous nous arrêtons au domaine de Hope Estate, et rentrons déguster ce qu’ils ont à nous proposer.

Nous sommes bien reçus dans cette cave qui nous propose de goûter un peu tous les vins. Blancs, champagne, rouges… Tout y passe, mais avec modération :) On ne rigole pas avec l’alcool au volant en Australie, les lois sont vraiment très strictes. Allez, pour le plaisir, je vous montre comment je fais semblant d’être un expert en la matière.

Et finalement, nous prenons une bouteille de blanc pour le repas du soir, histoire d’accompagner le poisson pêché la veille. Nous sommes aussi passés dans une fromagerie, et avons pu tester quelques produits. Mais les prix nous ont très vite refroidis ! Ce n’était pas mieux qu’à Sydney, et comme nous avions déjà le vin…

La journée touche vite à sa fin, et le soleil nous offre son spectacle quotidien au milieu des vignes cette fois.

Les couleurs dans le ciel sont magnifiques, nous nous arrêtons tous les kilomètres pour profiter de la vue et prendre de nouvelles photos. Magique !

Il est maintenant temps de trouver un lieu pour passer la soirée et dormir. Même si nous avons déjà parcouru beaucoup de kilomètres aujourd’hui sur des petites routes, nous roulons encore afin de nous rapprocher de la mer et de Sydney, jusqu’à un camping situé dans le Munmorah National Park.

Et là, c’est parti pour un repas ambitieux : anguille, vin blanc, riz à la tomate. Ça s’annonce très bien, et c’était bon, mais quelques ingrédients de base comme les oignons auraient bien arrangé le tout !

Puis la pluie s’invite à nouveau… Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle est intense ! C’est le moment qu’a choisi la fermeture éclair de la tente pour casser, et le matelas pneumatique pour se dégonfler lentement. Autant dire qu’une bonne nuit m’attend :)

J6 : On the road again

Dimanche 15 avril 2012 :

Le petit-déjeuner est maintenant devenu une routine, et il est vite expédié. Nous comptons rejoindre les Barrington Tops, un parc national en montagne. Ça nous changera un peu de la mer et de ses plages à perte de vue. Le problème, c’est que cette nouvelle destination est assez loin, il va falloir rouler un moment avant de l’atteindre. Dès la sortie du camping, nous retrouvons nos chemins de terre et de cailloux. Nous roulons, pendant plusieurs kilomètres, mais rien ne se profile à l’horizon. Tout à coup, un carrefour sans direction. Droite, gauche ? Il faut bien en essayer un. Puis vient un autre carrefour, toujours sans indications. Hum… Nous continuons quand même, on ne sait jamais… Une heure après le départ du camping, voilà où nous sommes :

Au milieu de nulle part, avec un chemin qui s’arrête là, et qui n’est emprunté que par des engins d’exploitation forestière. Bon il faut faire demi-tour là je pense… A force de revenir sur nos pas, nous voyons que le premier carrefour n’était pas si mal indiqué que ça : il y avait des pierres qui formaient une flèche au sol. Encore fallait-il avoir l’idée de regarder… Après ce léger contretemps, nous voilà repartis dans la bonne direction ! Mais ce n’est pas pour autant que les chemins s’arrêtent. La terre rouge défile sous les roues de la voiture.

Enfin, nous arrivons sur une route goudronnée : sauvés !  Pas si vite ! Une vingtaine de kilomètres plus loin, la route goudronnée redevient un chemin. Cela ne finira jamais ! Ces chemins, c’est marrant pendant quinze kilomètres, mais aujourd’hui, nous ferons plus de soixante kilomètres hors du bitume. Et nous passons beaucoup de temps dans la voiture, à défaut d’avancer très vite. Néanmoins, tout n’est pas perdu, regardez plutôt ce panneau : du deux en un !

Aux alentours de 15h, nous nous approchons enfin des Barrington Tops, mais il est trop tard pour se lancer dans une grande randonnée comme nous le souhaitions ce matin. Le contraste est assez important avec la veille au bord de la plage. Ici, c’est ambiance montagnarde, avec les vaches qui broutent dans les pâturages, les belles rivières et les forêts.

Nous trouvons un camping privé cette fois. Il faudra payer, mais au moins, nous aurons des douches chaudes ! Ce n’est pas de refus… Voici la vue depuis notre campement, nous sommes montés sur une petite colline qui domine les lieux.

Et comme il ne fait pas encore nuit, nous tentons une balade qui part du camping. Les propriétaires ont un peu rigolé quand nous leur avons demandé une marche dans le coin, mais nous la faisons quand même. En fait, ça ressemble plus à une séance de cardio qu’à une balade ! Une montée énorme et sans fin, qui ne débouche sur rien, même pas un point de vue… Raté !

En revanche, nous faisons connaissance avec un petit animal pas très sympathique… Ces insectes ressemblent à des sangsues et sont présents partout au sol, il faut se méfier et vérifier ses jambes de temps en temps ! Heureusement, ils ne sont pas dangereux, on risque juste de perdre quelques gouttes de sang s’ils s’accrochent à nous. Mais ce n’est pas très agréable… J’en ai filmé un après notre retour à la voiture.

Bref ! La lumière du jour va bientôt disparaître, et nous avons la chance d’être dans un endroit apaisant, où nous passerons une soirée tranquille.

Et comme d’habitude, on fait un petit feu. Notez que nous nous améliorons de jour en jour, celui-ci était esthétiquement très réussi :) Le coucher de soleil est moins impressionnant que les jours précédents, mais j’ai beaucoup aimé l’atmosphère de cette soirée… Avant qu’il ne se mette à pleuvoir des cordes pendant une heure ! Vite, à l’abri dans le Spaceship. Décidément, rien ne se passe comme prévu !

La pluie nous offre un peu de répit, nous pouvons sortir le matériel pour cuisiner. Comme il y a une rivière à une centaine de mètres de la voiture et rien d’autre à faire, nous (Alex et Thibaut) avons bien envie d’essayer de pêcher. Malheureusement, nous n’avons plus d’appâts. Qu’importe, un bout de saucisse sauvé du repas fera bien l’affaire. Et quelques minutes après avoir lancé tout ça dans la Gloucester River, que voilà ?

Une grosse anguille de plus de 70 centimètres. Il faut être un peu fou pour pêcher de nuit alors qu’il pleut, mais nous n’avions rien d’autre à faire. Et puis ça a marché non ? Nous la mangerons le lendemain, ce sera une nouveauté pour Alex et Caro.

Pour finir, le récapitulatif du trajet du jour : beaucoup de route et de contretemps, et moins d’activités. Mais nous ferons notre marche demain, après tout, rien ne presse.