J11 : Le changement c’est maintenant

Vendredi 20 juillet 2012 :

Encore un réveil matinal ! Notre avion décolle à 11 heures, mais nous devons rendre notre compagnon de ces onze jours : le Spaceship. Avec lui, nous avons parcouru 2 600 kilomètres sur la côte Est, de Brisbane à Cairns (1 700 kilomètres en direct) auxquels il faut rajouter les quelques détours…

Nous quittons le camping alors qu’il fait encore nuit, et rejoignons le point touristique de la ville : le lagon. Curieusement, Cairns ne possède pas de plage, seulement un gros tas de boue ! Pour que tout le monde puisse se baigner, la municipalité a construit une grande esplanade, avec une piscine extérieure, des pelouses et tout ce qu’il faut pour se détendre. Nous observons le lever du soleil à notre arrivée, puis sortons le petit-déjeuner. C’est qu’il faut finir tous les restes !

La baie est grande et s’étend sur de nombreux kilomètres. C’est assez calme ce matin, mais les éternels joggers australiens sont déjà à l’entraînement.

Après cela, nous bouclons toutes les valises, vérifions que le van est bien propre et que nous n’oublions rien, puis nous le ramenons à l’agence qui est encore fermée à cette heure matinale. Il y a heureusement un trou dans la porte qui permet de déposer les clefs. Nous espérons qu’il n’y aura pas de problème avec le van, car nous avons avancé une grosse caution !

Puis nous prenons un taxi qui nous dépose à l’aéroport. Nous sommes un peu en avance et nous patientons une heure avant l’embarquement. Nous partons pour Alice Springs, la ville australienne du désert. Elle est située au centre géographique du pays, à plus de 1 500 kilomètres de la première vraie ville et ne compte que 28 000 habitants.

L’avion décolle à l’heure et le repas est rapidement servi par les hôtesses. Trois heures de vol sont au programme. C’est le temps qu’il faut pour quitter cette zone tropicale de l’Australie, où les forêts humides se mêlent à l’océan Pacifique et à la grande barrière de corail, et pour atteindre le centre du pays.

Vers 14 heures, nous atterrissons dans le désert. Il y a un décalage horaire d’une demi-heure avec la côte Est et malgré les apparences et un ciel complétement dégagé, il ne fait pas chaud ! Nous sommes toujours en hiver, et les températures ne dépassent pas vingt degrés la journée. Mais c’est la nuit que cela se complique car le mercure passe sous les zéros degrés.

En tout cas, le contraste est saisissant entre le décollage et l’atterrissage. Les paysages sont complétement différents, et c’est fou de se dire que nous sommes toujours dans le même pays.

Ah, il faut que je vous raconte l’épisode des coussins. Le véhicule que nous avons réservé est censé être fourni sans affaires pour dormir. Dans l’avion, nous décidons d’embarquer les coussins mais pas de manière discrète. C’est donc avec les oreillers sous le coude que nous quittons l’appareil, descendons sur le tarmac et passons devant l’équipage qui nous remercie de les avoir choisi pour le vol. Pas une remarque, pas un regard, c’est gagné ! Pour fêter cela, nous nous arrêtons quelques mètres plus loin pour faire une photo avec nos trophées !

Malheureusement, nous avons crié victoire trop tôt. Juste avant de rentrer dans l’aéroport, un véhicule s’approche de nous à toute allure et un employé de l’aéroport nous rattrape et nous dit que nous ne pouvons pas partir avec ! Nous devons donc les rendre…

Au final, ce n’est pas grave, car nous n’en avons pas besoin. Un nouveau taxi nous dépose devant l’agence où nous devons récupérer un véhicule pour cette semaine dans le désert rouge. Après avoir attendu plus d’une heure et demi, le propriétaire s’occupe de nous, nous donne les clefs et nous pouvons enfin partir. Il faut faire les courses pour une semaine car nous ne trouverons pas de magasin dans le désert ! Ou en tout cas, si nous nous trouvons de la nourriture ce sera au prix fort !

Il faut aussi faire une machine et laver un peu de linge, puis passer à l’office de tourisme. Tous ces problèmes logistiques nous occupent jusqu’à la tombée de la nuit. Commence alors la tournée des chaînes de fast-food : nous voulons faire un drive mais c’est impossible avec un véhicule aussi haut, une barrière nous empêche toujours de rentrer. C’est donc à pied que nous irons manger !

Il est 20 heures passées, et nous décidons de quitter cette ville car il n’y a rien d’intéressant à y faire et nous voulons avancer un peu vers notre prochaine étape : le parc naturel d’Uluru (nom aborigène), plus connu sous le nom d’Ayers Rock ! Il est à 500 kilomètres de la ville et nous avons donc du chemin à parcourir.

Sur l’autoroute, pas une âme qui vive. Nous sommes seuls sur une grande ligne droite noire, et nous avançons prudemment. Plusieurs personnes nous ont mis en garde contre les animaux qui traversent la route sans crier gare : les kangourous, les dromadaires ou de gros oiseaux. Nous ne verrons rien de tout ça, et comme la fatigue du voyage se fait ressentir, nous nous arrêtons après 130 kilomètres pour passer la nuit sur une aire avec d’autres voyageurs. Il fait maintenant très froid, et c’est avec plaisir que nous découvrons qu’il y a des duvets conçus pour les nuits très froides, et également des coussins ! Hourra !

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