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J3 : The Sunshine State ?

Jeudi 12 juillet 2012 :

Floc, floc, floc. Les gouttes nous réveillent encore ce matin ! Alors que nous sommes dans le Queensland, un État où il ne pleut que trois jours en moyenne par mois pendant la saison sèche, et qui est surnommé l’État ensoleillé ! Quelle arnaque !

Bon, ce n’est pas grave, nous sommes tous ensemble, et puis ça ne va pas nous empêcher de trouver quelque chose à faire. Alors que nous nous apprêtons à quitter le camping, après avoir remballé toutes les affaires mouillées, nous ne réussissons pas à démarrer la voiture : la batterie est à plat ! Et pour cause : la lumière que nous avions laissé allumée la veille en étant persuadés qu’elle était connectée à la batterie auxiliaire était en fait reliée à la batterie principale. Cette dernière n’était vraiment pas au top de sa forme et cela a suffit à la vider. Heureusement, les Australiens sont des gens bien, et le propriétaire du camping est venu nous aider à démarrer la voiture.

Cela n’a pas fonctionné du premier coup car nous avons aussi confondu la batterie primaire et la batterie auxiliaire. Du deuxième coup, c’est mieux, et nous remercions encore notre sauveur du jour !

Bien décidés à rouler pour recharger tout ça, nous partons faire des tours de village avant d’aller faire une marche aperçue la veille lorsque nous croisons un troupeau de kangourous. Ils sont tous posés dans l’herbe, entre la route et les habitations, et ne semblent pas perturbés par notre présence. On dirait presque des animaux domestiques.

Curieux, ils se laissent approcher et caresser, venant même manger dans nos mains avant de s’enfuir rapidement en bondissant.

« Oh regarde, celui-là a même un petit dans sa poche ! »

Une heure plus tard, nous repartons faire notre marche du jour alors que la pluie semble s’être calmée. Elle a lieu dans une grande forêt, le long d’un chemin sablonneux. C’est apaisant comme endroit, et surtout très calme.

Non, les coquillages ne poussent pas sur les arbres. Il s’agit en réalité du fruit du banksia, une plante australienne qui a donné son nom à la marche que nous effectuons, et qui est présente partout sur les bords du chemin. On dirait de petites bouches qui racontent une histoire, n’est-ce pas ?

Comme nous commençons à nous dessécher après deux heures sans pluie, le ciel décide de nous faire une faveur et de nous réhydrater. Il pleut ? Pas de problème, je m’adapte !

Ah, là en revanche, ça se complique. Après une heure et demi de marche, nous voici confrontés à un dilemme : faire demi-tour, ou traverser le ruisseau qui barre le chemin Ce sera finalement la deuxième solution.

Malgré cette traversée censée nous faire gagner du temps, la marche n’en finit pas. Aussi sommes-nous contents et soulagés de rejoindre la voiture car nous allons enfin pouvoir manger ! Pour ça, direction la plage en face du camping de ce matin.

On serait bien à bronzer et à traîner ici ! Mais outre la météo, la journée est déjà bien avancée, et il nous faut parcourir nos 200 kilomètres quotidiens. Direction notre prochaine étape, la ville d’Agnes Water, où nous passons la nuit. Il fait nuit noire dans ce camping qui sera le théâtre de nos premières pâtes carbonara. Mais sûrement pas les dernières.

J2 : Rainbow Beach

 Mercredi 11 juillet 2012 :

La pluie a continué de s’abattre sur nous pendant la nuit, aussi nous sommes-nous réveillés dans la gadoue. Ce n’est pas très agréable mais il va falloir s’y habituer cette semaine ! En effet, la météo n’annonce rien de réjouissant : de la pluie, des nuages, de la pluie. Il faudra faire avec !

Nous sommes déjà 250 kilomètres au nord de Brisbane, et nous arrivons à Rainbow Beach. Ce village est surtout un point de départ pour Fraser Island, la plus grande île de sable au monde. Malheureusement pour nous, seuls les 4×4 sont autorisés sur l’île et en louer un reviendrait trop cher ! De plus, nous n’avons pas vraiment le temps d’y passer plus d’une journée ! Du coup, nous restons sur le continent, il y a déjà beaucoup à faire.

Tout d’abord, nous allons voir la mer, et cherchons une marche pour bien débuter la journée. Nous trouvons un coin tranquille qui sert aussi de port.

En revanche, pas de balade en vue. Une affiche nous prévient de la présence de requins taureaux et nous interdit de jeter des carcasses dans l’eau. Très bien, nous y veillerons :)

Un peu plus loin et après une courte marche, nous atteignons la vraie Rainbow Beach, une plage connue pour ses sables multicolores dont les tons varient du blanc au noir en passant par du marron, beaucoup de jaunes et du rouge. Elle a aussi la particularité d’être en hauteur, au sommet d’une falaise, et encadrée par deux forêts. C’est vraiment surprenant à voir.

Effectivement, une grande variété de couleurs est présente et sort d’on ne sait où !

Cela donne un résultat spectaculaire à voir, et cette plage fait aussi un emplacement idéal pour notre pique-nique du jour.

Ce lieu aurait aussi pu être nommé la plage aux épices tant les couleurs des monticules sableux rappellent le curry, le poivre ou encore le paprika :)

Nous passons une partie de l’après-midi ici, puis repartons vers le Nord à la recherche de nouvelles aventures. Mais décidément, il n’y a pas grand-chose à faire ici quand on ne veut pas aller sur Fraser Island, ni aller se baigner dans la mer !

Nous reprenons la route jusqu’à Woodgate, une petite bourgade où nous rencontrons des kangourous ! Une fois n’est pas coutume, ils ont l’air très méfiants, et lorsque je m’approche pour faire une photo, je me fais chasser par le plus gros !

Et vu ses griffes, je remonte dans la voiture sans demander mon reste ! Quel courage !

Après ces émotions, nous trouvons une petite place dans le camping du village, et prenons enfin une douche bien méritée. Demain est un autre jour, et qui sait : peut-être qu’il ne pleuvra plus !

J1 : Brisbane et les Glass House Mountains

 Mardi 10 juillet 2012 :

Ça y est, c’est le début de l’aventure ! Avec Margot, nous partons de bon matin à l’aéroport de Sydney où nous rejoignons Alexandre pour prendre un vol en direction de notre première étape : Brisbane, 1000 kilomètres au nord. L’avion doit normalement décoller à 9h, mais le brouillard épais qui s’est abattu ce jour-là sur la ville en a décidé autrement. Rien de trop grave, nous avons quitté le sol de Sydney vers 10 heures pour atterrir une heure et demi plus tard à Brisbane, où nous avons directement récupéré notre véhicule, fidèle compagnon des dix jours à venir. C’est le même que la dernière fois, aussi retrouvons-nous vite nos habitudes des vacances d’avril.

Comme le temps est compté, et que nous n’avons que dix jours à consacrer à la côte Est de l’Australie, nous faisons rapidement des courses à Brisbane, puis nous partons vers le Nord, en espérant échapper au mauvais temps. Les Glass House Mountains sont notre première étape : il s’agit d’une plaine où s’élèvent des cheminées d’anciens volcans aux formes originales. Nous entreprenons une marche pour monter au sommet d’une colline. Et que c’est raide ! Mais ça en vaut la peine car le panorama est beau.

En revanche, quand on tourne la tête de l’autre côté, on voit arriver un front d’eau. Cette pluie a l’air bien décidé à nous suivre, il faudra faire avec. Nous profitons une dernière fois du paysage avant de redescendre à la voiture et d’échapper à la douche !

Il est déjà 17h, et comme il fait nuit avant 18h, nous n’avons pas le temps de trouver une autre activité. Nous poursuivons un peu notre route vers le Nord, à la recherche d’un lieu pour dormir. Un camping est indiqué par un panneau, mais la route pour s’y rendre est fermée par une barrière. Qu’importe, je me dis que la voiture passera bien dans l’herbe à côté et que nous pourrons tenter de le rejoindre. Quelle bonne idée… Le terrain est détrempé, et nous voilà embourbé… Le différentiel sur la voiture n’arrange rien car seule la roue embourbée tourne dans la mélasse alors que celle qui a une prise au sol ne bouge pas.

Après plusieurs essais infructueux du genre mettre des planches sous les roues ou pousser la voiture, nous arrêtons un habitant du coin qui passe par là avec son 4×4. Très gentiment, il vient nous aider, relie sa voiture à la notre avec un câble en fer, et la sort facilement du bourbier. Easy mate, easy répète-t-il sans arrêt avec un accent australien du fin fond de la campagne. Nous discutons un peu avec lui avant qu’il ne reparte. Nous voilà de retour sur la route, nous laissons tomber ce camping et trouvons finalement notre bonheur sur une aire de repos où le camping est autorisé. Il pleut maintenant bien fort, mais nous nous sommes réfugiés à l’abri. On peut dire que ce voyage commence fort.