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J6 : Airlie Beach

Dimanche 15 juillet 2012 :

Aujourd’hui, le programme s’annonce plutôt bien : nous sommes à Airlie Beach, dans une région avec des plages magnifiques partout, des îles de sable blanc en point de mire et une eau couleur turquoise. Oui, mais voilà… Je vous laisse deviner ce qui ne va pas sur cette photo !

Tant pis, la séance de bronzage attendra un peu ! Et c’est parti pour notre marche quotidienne. Direction la forêt de Conway où une boucle nous emmène au sommet d’une colline d’où nous pouvons admirer de belles couleurs. En revanche, une partie de la forêt a brûlé récemment et la végétation autour de nous varie rapidement, passant des couleurs vertes aux feuilles séchées. Certaines plantes combinent les deux, avec un tronc calciné, et des feuilles qui se sont remises du choc et qui repartent. C’est original !

Nous voici arrivés au sommet. On monte sur la plate-forme pour avoir une meilleure vue, mais on n’aperçoit guère que quelques grosses îles au loin.

L’équipe est toujours au complet, prête à vous faire rêver dès qu’il s’agit de faire une photo de groupe.

C’est beau cet endroit, mais ça pourrait être tellement mieux avec un peu plus de soleil !


En continuant la balade, on descend sur la plage qu’on aperçoit sur la photo précédente. Au lieu de l’habituel sable, nous trouvons des tonnes de coraux morts, mêlés à de petits rochers. Et ça a l’air de nous préoccuper !

En fait, nous sommes surtout déçus à ce moment-là, car nous avons un peu l’impression de passer à côté de tout ce qui fait l’intérêt de cette partie de l’Australie : ses plages, ses côtes et ses paysages paradisiaques.

Comme il est maintenant temps de nous restaurer, nous retournons dans le village pour trouver un barbecue et une table.

Au moins, la nourriture a le bon goût (!) de ne pas nous faire faux-bond ! Et c’est la fête à tous les repas pendant ce road-trip. Forcément, il faut faire une promenade digestive après, qui nous emmène jusqu’au port. Même avec un ciel tout gris, l’eau est quand même d’un bleu clair impressionnant. C’est comme si quelqu’un avait ajouté du lait dedans.

Cette journée ne nous aura pas offert grand-chose d’extraordinaire et nous continuons notre route jusqu’à Townsville, cité dont toutes les rues sont tracées au cordeau et qui n’est vraiment pas très jolie. Comme c’est juste pour une nuit, on s’en contentera !

Ce soir, nous nous couchons tôt en sachant que demain sera un jour meilleur !

J5 : Espèce de petit ornithorynque !

Samedi 14 juillet 2012 :

Ce matin, nous traînons un peu au lit, nous avons bien mérité une grasse matinée après tout le chemin parcouru hier. Nous sommes désormais entre Rockhampton et Mackay, au bord d’une route de 400 kilomètres où il n’y a rien à faire, rien à voir. Et c’est long… Car l’autoroute australienne a beau être gratuite, il s’agit en fait d’une simple voie rapide, avec quelques endroits pour dépasser, et où on est autorisé à rouler à 100 km/h. Autant vous dire qu’il nous reste du chemin avant d’être à Cairns. Après le rangement du camp quotidien, nous suivons un panneau indiquant une promenade, connue localement pour l’observation des oiseaux.

Celle-ci s’avance au milieu d’un marécage, semblable à la Camargue, où beaucoup d’oiseaux font une halte lors des migrations. D’autres espèces vivent là en permanence. C’était sans doute impressionnant, mais vu nos connaissances en ornithologie, nous ne nous rendons pas compte de la chance que nous avons d’être à cet endroit. Nous avons quand même reconnu des oies, des pélicans et des oiseaux semblables à des canards…

En voiture Simone ! C’est reparti pour un tour, on continue d’avancer, car il reste encore beaucoup de kilomètres à avaler avant de retrouver des lieux dignes d’intérêt. Au moins, la bonne humeur semble au rendez-vous malgré une météo qui ne nous fait décidément pas de cadeau pour cette saison sèche.

Il est déjà l’heure de déjeuner, aussi renouons-nous avec le traditionnel hamburger du relai routier. Une nouvelle fois, c’est un succès : la salle à manger sent l’huile, les ingrédients débordent du sandwich et nous mangeons plus que raisonnablement. Heureux, repus, et sentant la frite, nous retournons à la voiture avec une idée en tête : atteindre l’arrière-pays de Mackay et le parc national d’Eungella.

Qu’y a-t-il de si intéressant dans ce parc pour qu’on lui consacre une journée entière ? Des ornithorynques ! Après un détour de 80 kilomètres, nous atteignons le haut d’un plateau où coulent de nombreuses rivières au milieu des forêts humides, bien à l’abri de l’Homme. Vers 16 heures, nous atteignons finalement notre objectif de la journée, et nous dépêchons de commencer une marche avant que le soleil ne se couche. Pour trouver l’animal si mystérieux, il suffit de suivre les panneaux. C’est presque trop facile.

Ceux-ci nous mènent à une plate-forme en bois permettant d’observer un trou d’eau. Par chance, nous arrivons au meilleur moment de la journée pour observer les animaux, et ils sont au rendez-vous.

Ce mammifère étrange, pondeur d’œufs avec des pattes palmées et un bec de canard ressemble surtout à un castor vu de loin !

Il passe une bonne partie de son temps à chasser sous l’eau, et on l’aperçoit seulement lorsqu’il remonte à la surface pour respirer.

Mais ce ne sont pas les seuls habitants des lieux. Des tortues d’eau douce sont aussi là. Mais elles se font voler la vedette par les ornithorynques car la plupart des touristes ne leur jettent qu’un coup d’œil blasé. « Ah, oui, il y a des tortues aussi… »

Après une demi-heure passée à observer tout ce beau monde, nous partons pour un petit tour dans la forêt humide dont le nom n’est vraiment pas volé.

Le tour dure environ une heure, c’est court, mais il n’en fallait pas plus.

Allez, dernier trajet de la journée. Nous faisons encore un effort pour atteindre Airlie Beach cinq minutes avant la fermeture du camping où nous avons réservé une nuit. Airlie Beach, c’est une ville créée pour les jeunes qui viennent y faire la fête avant de partir en croisière sur des voiliers autour des multiples îles de la barrière de corail. On prendra un verre avant de retourner sagement manger à notre camp. Et pour conclure cet article, je vous présente le gardien des sanitaires du jour, après le hibou…

Ah, j’oubliais ! Nous étions alors le 14 juillet, fête nationale en France. Et Margot avait eu l’idée brillante d’acheter un genre de pétard-cotillon qui explose, projette des serpentins en l’air et fait du bruit. Je pense que tout le monde dans le camping savait que nous étions français à ce moment-là !

J4 : Let’s surf !

Vendredi 13 juillet 2012 :

Vendredi 13, n’est-ce pas le jour idéal pour apprendre à surfer ? Oui, nous aurons attendu tout ce temps en Australie avant de nous lancer car les leçons ou les locations sont tout simplement hors de prix à Sydney ! En plus, l’eau est froide en ce moment. Alors qu’à Agnes Water, peut-être qu’il ne fait pas beau, mais on peut se baigner et profiter d’un cours de surf dispensé par un vrai Australien aux cheveux longs et à l’attitude so cool. Yeehaa !

Après avoir rejoint un groupe de jeunes venus profiter de la même offre que nous, nous récupérons le matériel nécessaire à une bonne glisse, et partons sur la plage. La classe non ?

Tout commence par des explications plus ou moins techniques. Déjà, nous devons savoir si nous sommes regular ou goofy (comprendre : est-ce qu’on utilise le pied droit ou le gauche comme pied d’appui ?). Ensuite, le moniteur nous apprend à pagayer pour remonter les vagues à contre-sens afin de rejoindre les bons spots ! Et enfin, la partie la plus difficile, il faut savoir monter sur son surf quand la bonne vague est là ! C’est là qu’on rigole vraiment.

Bon, pour l’instant, on est toujours sur le sable, et ça a l’air plutôt simple. Je dirais même qu’on est au top. Il ne reste plus qu’à vérifier ça dans l’eau…

Mais là, ça se complique. Vraiment. Sur les deux heures que nous avons passées dans l’eau, j’ai réussi à sortir de l’eau quelques fois, pendant une ou deux secondes, avant de tomber lamentablement. Malgré tout, il y a une photo pour prouver que je l’ai fait !

Le reste du temps, nous luttons contre le courant pour retourner à l’endroit où les vagues se forme pendant dix minutes, puis nous prenons une vague et tombons avant même de nous être mis debout. Qu’est-ce que c’est fatigant !

Deux heures après, il faut s’arrêter. Je vous l’assure, le surf, c’est vraiment du sport ! Et pour une première, c’était réussi. Voici une dernière photo de nous déguisés en surfeurs, avec notre professeur du jour.

Après tous ces efforts, nous avons bien mérité un repas copieux. Nous faisons halte à Town of 1770, un village où le Capitaine Cook débarqua la même année en Australie lors de son exploration du pays-continent.

Et voici le dessert. Ce gâteau y passera entièrement, car le surf, ça creuse !

Et comme chaque jour, il fait nuit trop tôt. Nous repartons et finissons par croiser le tropique du Capricorne à Rockhampton, la capitale australienne du bœuf. Comme nous voulons absolument « voir » ce tropique, nous tournons pendant plus d’une heure dans la ville, jusqu’à tomber sur un monument devant l’office de tourisme.

Ça y est, nous sommes désormais dans la partie tropicale de l’Australie ! Et c’est reparti pour un peu de route. Nous continuons jusqu’à une aire de repos où nous pouvons dormir gratuitement, mais où il faut payer les douches chaudes. Nous y rencontrons un hibou qui veille sur les sanitaires et qui se laisse approcher.

Il est une heure du matin, nous nous couchons après une longue journée, mais aussi après avoir réveillé la moitié des gens qui avaient dû s’endormir vers 20h30. Il fallait bien gonfler le matelas pneumatique…