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J9 : Vamos a la playa !

Mercredi 18 juillet 2012 :

Ah, qu’est-ce que c’est bon de se réveiller tard, sous le soleil et au bord de l’océan ! Enfin ! Nous sommes juste à côté de Mission Beach, une petite ville où les touristes viennent se détendre et profiter comme nous des nombreuses plages, toutes plus belles les unes que les autres. Cette matinée, il ne faut pas perdre une miette : nous prenons le petit-déjeuner sur le sable tout juste chaud et laissons le soleil nous réveiller complétement.

Et d’un commun accord, nous décidons de rester là pour y passer toute la matinée. A quoi bon aller voir ailleurs quand on voit le paysage qui nous entoure ! Cette plage sera l’occasion de notre première vraie baignade du voyage, si on excepte le surf où nous avions triché avec des combinaisons ! Dans la partie nord du Queensland, la forêt tropicale s’avance jusqu’au bord de la mer et cela donne de belles vues.

Après quelques heures à nous prélasser, nous quittons la première plage : il faut aller acheter à manger ! Voilà bien la seule raison qui pouvait nous faire partir de ce lieu. Après une visite à l’office de tourisme et au supermarché du coin, nous trouvons un nouvel endroit pour cuisiner et faire la sieste digestive qui s’ensuit. Les cocotiers sont toujours là, ainsi que les îles en face. Nous avons des exigences maintenant, nous n’allons plus n’importe où pour bronzer.

Nous sommes à Wongaling Beach cet après-midi, et nous ne pensons pas être dérangés car la foule ne se presse pas ici : la plage est immense, on n’en voit pas le bout. Et après une plage, il y en a une autre de la même taille. Et ainsi de suite.

La plage donne le sourire n’est-ce pas ?

Bon, en fait, je me suis trompé ! Nous n’étions pas sur une plage déserte, nous nous sommes fait envahir par des parachutistes, venus se poser à quelques mètres de nous. Sympa le saut ici à mon avis. Mais ça ne sera pas pour aujourd’hui nous concernant. Et puis, ils sont vite repartis !

Le soleil a bientôt disparu de la plage mais il nous reste une heure de lumière environ. Nous partons à la chasse au casoar, cet oiseau géant qui ne peut pas voler et qui peuple toutes les forêts autour de Mission Beach. Nous commençons une marche en retrait du village et guettons attentivement. La dame de l’office nous avait dit que la tombée de la nuit était le meilleur moment pour en apercevoir. Nous avançons dans une des forêts les plus denses que j’aie jamais vue. Il est impossible de s’écarter du sentier et on se demande comment un oiseau aussi gros est capable de se frayer un chemin dans cette végétation.

C’est vraiment la jungle et nous commençons à douter de la direction que nous prenons. La luminosité continue de diminuer sérieusement, et nous ne pouvons qu’espérer que le chemin revienne vers la voiture rapidement.

Ah, voilà que ça se complique. Il semblerait qu’une inondation ait emporté le pont permettant de traverser cette rivière ! Pas question de faire demi-tour, il faut la traverser en évitant de glisser car elle est fraîche. En plus, des sangsues rôdent au sol : attention !

Finalement, nous débouchons sur une route où circulent des voitures : sauvés ! En revanche, ce n’est pas aujourd’hui que nous verrons des casoars !  Ils sont restés cachés. Pour rejoindre la voiture, il y a encore deux kilomètres à faire, et même si ce n’est pas si long que ça, nous tentons de faire du stop. Après de nombreux échecs, c’est une Australienne parlant très bien le français qui s’arrêtera. Elle ne voulait pas que nous nous fassions mordre par des serpents, qui sont aussi de sortie le soir. Rassurant quand on sait que nous nous promenions en short et même en tongs pour Alexandre.

Une fois la voiture atteinte, nous finissons notre périple vers le Nord et atteignons Cairns dans la soirée. Nous rejoignons Alexandre et Caroline dans un camping de la ville. Ils sont là depuis quelques jours et nous avons rendez-vous le lendemain pour un moment fort du voyage : une croisière vers la grande barrière de corail.

J8 : Wallaman Falls

Mardi 17 juillet 2012 :

Ce matin, nous nous réveillons seuls au monde et au milieu de nulle part. En effet, nous avons atterri dans un des campings les plus perdus que je n’aie jamais vu. Et pour cause, il fallait s’éloigner de la route principale sur 30 kilomètres avant de prendre un chemin en terre sur 17 kilomètres avant d’arriver sur un terrain dégagé en plein milieu des bois, complétement désert et sans lumière par une nuit sans lune. Nous étions arrivés à 22h30. Ambiance…

Le matin, ça va mieux ! Nous sommes toujours seuls mais au moins, nous y voyons quelque chose. Il faut revenir sur une vraie route, et ça commence par le chemin en terre perdu dans la nature. C’est aussi ça l’Australie !

Aujourd’hui, nous avons un nouveau chauffeur : allez les garçons, souriez pour la photo, détendez-vous un peu ! Tout va bien se passer !

Nous arrivons à notre destination du jour : les Wallaman Falls. Ces chutes de 268 mètres sont les plus hautes d’Australie et se trouvent au beau milieu d’une forêt tropicale. Tout un programme ! Il y a pourtant un hic lorsque nous arrivons au point de vue : nous n’avons que le son, mais pas la vue ! Le beau temps légendaire de notre semaine continue et cela fait donc huit jours que nous cherchons le soleil. Toujours rien à l’horizon.

Pas de problème pour autant, nous nous adaptons ! Il y a un autre moyen de voir le spectacle. Un sentier de 1.6 kilomètre part du haut de la falaise et doit nous emmener jusqu’au pied des chutes. Sauf qu’une autre mauvaise surprise nous attend : le chemin est fermé ! Il y a eu une tempête, des éboulements et des arbres sont au milieu du chemin. Après une bonne réflexion, et comme nous ne voulons pas avoir fait cent kilomètres pour repartir à cause d’une barrière et d’une nappe de brouillard, nous tentons quand même le chemin, avec la plus grande prudence bien sûr !

Il serpente au milieu des falaises au début puis s’enfonce dans la forêt, toujours avec une bonne pente. Tout est humide ici et il faut se méfier pour ne pas tomber. Nous mettrons plus d’une heure à arriver en bas sains et saufs. Et nous avons bien fait car nous avons droit à un sacré spectacle. Tahiti et Ushuaïa pourraient venir tourner des publicités pour leurs shampooings. Nous mangeons ici, l’humidité ambiante nous mouille très rapidement mais nous prenons le temps de bien observer le lieu. L’eau se fracasse en bas, crée des nuages qui remontent ensuite la pente à gauche sous l’effet du vent et vont pourrir la vue des touristes venus voir la chute depuis le parking !

Ah, nous ne sommes plus seuls en bas, un groupe nous rejoint. Et devinez de quelle nationalité sont ces gens qui sont aussi passés par-dessus la barrière censée fermer le chemin ? Des Français, encore eux. Ce peuple n’en fait décidément qu’à sa tête !

Mais ils tombent bien ces gens, car ils nous prennent en photo tous ensemble.

Il est temps de remonter. Près de 300 mètres de dénivelé, avalés en moins de 35 minutes, nous avons été plus efficaces que pour la descente. Nous retournons au point de vue du matin car les nuages se dispersent enfin !

Il faut repartir et rejoindre la route principale pour continuer le périple vers Cairns où nous devons être le lendemain soir. Nous ne croisons pas d’animaux sauvages ce jour-là, seulement des vaches au long cou qui doivent penser que l’herbe est plus verte au milieu de la chaussée.

Nous poursuivons et sommes maintenant au milieu des champs de canne à sucre. Des rails suivent les routes, les traversent des millions de fois et servent à transporter les récoltes jusqu’aux usines où le sucre est ensuite fabriqué. L’Australie est en effet le deuxième producteur mondial de sucre. Autant vous dire que nous en avons vu des champs !

Pour une fois, nous arrivons assez tôt à un camping pour l’étape du soir. Et celui-ci est bien mieux que celui du matin : nous sommes à deux mètres de la plage, presque sous les cocotiers (pas trop près quand même : les cocotiers tuent plus de personnes que les requins ici chaque année !) et la soirée est douce. Méfiance quand même, nous sommes en Australie et les animaux bizarres ne sont jamais loin. En rejoignant la table où nous mangeons, je me prends une toile d’araignée en pleine tête, mais j’évite heureusement sa propriétaire qui n’avait pas l’air commode.

La soirée se finit tranquillement, le ciel se dégage enfin et nous profitons pour la première fois des étoiles. Je préfère cette Australie à celle des premiers jours !

J7 : Magnetic Island

Lundi 16 juillet 2012 :

Après un réveil matinal à Townsville, nous nous dirigeons vers le port afin de trouver un ferry : nous embarquons pour Magnetic Island. Cette île très sauvage a tout pour nous plaire : une belle nature, des sentiers de randonnée, des plages et des animaux ! Je pense bien sûr aux koalas qui manquent toujours à notre tableau de chasse.

Nous commençons la marche vers 10 heures, et suivons un sentier qui grimpe de plus en plus. Après une petite heure, nous voici sur une des crêtes de l’île. La vue est magnifique, cela fait beaucoup penser à la Corse : des montagnes avec une végétation semblable qui se jettent dans la mer.

La collection d’animaux du jour débute avec cette sauterelle « aborigène » : ses points colorés rappellent le style des peintres locaux.

La marche matinale continue, nous avons bientôt traversé l’île et atteint une des nombreuses baies. C’est splendide, mais le temps est un peu frais pour aller se baigner ! Au moins, il y a la vue.

Voici les champions du jour, toujours les mêmes… Nous gardons le sourire, même si tous les gens que nous avons croisés nous parlent des koalas qu’ils ont aperçus et que nous sommes toujours bredouilles.

Après une dernière ascension, nous nous posons en haut de gros rochers pour contempler le panorama à 360 degrés qui nous entoure. Puis vient le moment du pique-nique, et enfin celui de la sieste ! Et oui, Margot et Alexandre semblent avoir besoin d’un peu de repos. Pendant ce temps, je pars à l’aventure dans les arbres, car j’ai cru voir un wallaby.

Et en effet, j’arrive à en trouver un. Cet animal est en fait un petit kangourou et qui se cache parmi les rochers. Il est plutôt craintif et ne me laisse pas la chance de faire une photo correcte de lui. En continuant ma route, je reviens sur un autre chemin et finis par tomber sur deux Français qui me montrent quelque chose dans l’arbre !

Oh, un koala et son bébé. Vite, je pars réveiller les paresseux qui s’empressent de venir voir ça.

Nous passons une demi-heure à prendre ce pauvre animal en photo, les touristes s’amassent autour de lui et tout le monde est attendri par sa bonne tête. Le koala mange tranquillement ses feuilles d’eucalyptus, posé sur une fourche, puis décide qu’il est temps de dormir. Les personnes autour de lui ne semblent pas le déranger… Le petit est lui rentré dans la poche, sur le dos du plus gros.

Nous sommes les derniers à repartir, après nous être faits un peu sermonner par des défenseurs de la nature qui trouvaient que nous importunions un peu trop le pauvre animal. Bon, d’accord, peut-être que secouer doucement l’arbre sur lequel  se trouvait l’animal pour qu’il regarde l’appareil-photo était un peu exagéré ! :)

Nous reprenons le chemin en sens inverse.

Et qui voilà ? Un autre koala ! Celui-ci a vraiment de très grosses fesses ! Au moins, il peut se poser tranquillement sur les branches et digérer en toute quiétude.

Cela nous permet de faire une photo de groupe devant lui, c’était plus compliqué avec le dernier.

Un dernier paysage de Magnetic Island pour la route. Je me répète sans doute, mais c’était vraiment grandiose et j’ai beaucoup aimé cette marche.

Sur la fin du parcours, et alors que nous atteignons presque le village d’où nous reprenons le ferry, nous croisons un kookaburra. Cet oiseau d’Australie est un martin-pêcheur géant qui possède un cri rauque, très semblable à un rire. Nous l’entendons souvent quand nous nous promenons, et nous avons alors plus tendance à chercher un singe dans les arbres qu’un oiseau. Autre anecdote le concernant : il était une des mascottes des Jeux Olympiques de Sydney.

Et pour achever la collection d’animaux locaux, voici un échidné. Cet animal est un mammifère qui pond des œufs, comme l’ornithorynque. En plus de cela, il les incube dans une poche ventrale où le petit se développe une fois né. Une Australienne qui passait par là nous a dit qu’il était très rare de les voir et que nous étions bien chanceux.

Enfin, nous nous sommes fait une petite frayeur en perdant l’appareil-photo de Margot pendant un cours instant. Après quelques recherches, nous l’avons retrouvé dans l’herbe au bord de la route. Plus de peur que de mal. Nous finissons donc par prendre le ferry du retour et rejoignons le continent, très contents de la journée.

Petit bonus : un nouveau couple semble se former… Résisteront-ils à l’attirance magnétique qui les animent ? Décidément, cette île est pleine de ressources.