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J12 : En guise de désert

Samedi 21 juillet :

Il ne faut pas se fier aux apparences. C’est bien dans le désert australien que j’ai eu le plus froid cette année. Nous avons passé une nuit bien longue, mais je me suis réveillé à de nombreuses reprises à cause de la température. Il y a même eu un moment où je me suis rendu compte que la buée formée à l’intérieur du véhicule sur les vitres avait complétement gelé. La prochaine nuit, je rentre dans mon duvet jusqu’au bout, et je le ferme jusqu’en haut.

Mais ces conditions un peu difficiles ne vont pas nous empêcher de profiter de la journée qui débute. Nous déjeunons sur l’aire où nous avons dormi et nous réchauffons doucement au soleil. Nous prenons notre temps ce matin alors que tous les autres campeurs ont déjà repris la route. Voici au grand jour notre nouveau véhicule : il est plus grand que le Spaceship, mais plus petit qu’un camping-car. Nous avons tous dormi dedans, il y a aussi un évier, un réfrigérateur, un micro-ondes, des rangements, un lit double et un lit pour enfant qui n’est pas censé supporter plus de 50 kilos et qui a quand même accueilli Alexandre. Belle performance !

Ayers Rock est encore bien loin et nous devons rouler. C’est parti pour les fameuses lignes droites à perte de vue au milieu de nulle part. Le ciel est vraiment bleu et les couleurs du désert sont incroyables. C’est très plaisant de rouler sur cette route ce jour-là et nous ne nous lassons pas du paysage.

Entre Alice Springs et le parc d’Ayers Rock, il n’y a pas une seule ville, mais étonnamment, on trouve des stations-service tous les cent kilomètres, qui font aussi camping, épicerie, motel, restaurant, voire garage. Nous nous arrêtons à mi-chemin pour remettre un peu d’essence et découvrons qu’elles peuvent aussi servir de ferme pour animaux locaux. En effet, on trouve un émeu derrière un grillage. Mais ce n’est pas notre seule surprise : le prix de l’essence à la pompe est plutôt élevé ! $1.90 le litre, au lieu de $1.40 deux jours avant… Bon, nous sommes dans le désert, et tout a un prix ici.

La route se poursuit, et nous profitons du deuxième et dernier carrefour de la journée pour faire une nouvelle pause. Il y a une statue qui accueille les touristes dans le désert rouge et c’est l’occasion de prendre des photos sympathiques !

Allez, on refait la même, mais tous ensemble cette fois !

Et après une nouvelle heure de trajet, nous le découvrons enfin ! Mais oui, le gros caillou, Ayers Rock quoi ! C’est marrant, il paraissait être plus loin sur la carte. Pas de problème, nous nous arrêtons dès que nous pouvons, et c’est reparti pour une séance photo. Mais nous nous sommes complétement trompés. Ce gros rocher au loin que nous confondons avec Uluru est en fait le Mount Conner, un autre monolithe, beaucoup moins connu que celui que nous allons voir un peu plus tard mais qui se trouve sur le chemin. D’après les livres et les cartes postales que nous trouverons plus tard, nous ne sommes pas les seuls à nous être laissés induire en erreur. Même si ce n’est pas le lieu le plus connu du centre, la vue est quand même magnifique.

Bon, avec toutes ces pauses, nous n’avançons pas beaucoup et la journée passe vite ici aussi. Après le repas, c’est reparti. Mais un nouvel animal nous oblige à nous arrêter : un dromadaire sauvage vient de traverser la route et ne semble pas plus effrayé que ça. Ce n’est pas très commun de voir ces animaux en liberté quand même ! Et d’ailleurs, l’Australie est le seul pays au monde où ils vivent encore à l’état sauvage : ils ont été apportés par les colons lors de l’exploration du centre depuis l’Afghanistan et ont été relâchés lorsque les voies de chemin de fer ont été achevées. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’adaptation a été réussie.

Cette fois, nous y sommes vraiment ! Voici Uluru, un des emblèmes de l’Australie qui a une grande importance dans la culture aborigène. Il s’élève à 348 mètres au-dessus du sol et est impressionnant par ses dimensions et son aspect. Une de ses caractéristiques est de changer de couleur en fonction de la luminosité et de prendre des teintes rouges lors du coucher de soleil : nous allons tester cela, je vais vous mettre un court échantillon des photos que nous avons prises ce soir-là. On commence avec la photo classique, pendant la journée.

Nous nous rendons sur le parking qui permet d’observer le coucher de soleil. En effet, ce parc national accueille les touristes et tout est bien rodé : il y a un endroit pour faire une marche, un endroit pour voir le lever de soleil, un autre pour le coucher, etc. Nous sommes donc avec tous les touristes du parc au même endroit, mais il y a de l’espace et nous oublions vite ce détail. En plus, il est interdit d’aller ailleurs et nous ne pouvons pas nous garer n’importe où dans le parc : nous nous ferions vite repérer en nous arrêtant sur un bord de route, car justement, il n’y a qu’une seule route ! Et puis sur cet emplacement réservé au coucher de soleil, l’alignement entre le soleil, les spectateurs et le monolithe est parfait, nous n’avons pas d’ombre et c’est magnifique. Voici une vue lorsque le soleil baisse et n’éclaire plus que le rocher.

Cette période où Uluru est d’un rouge éclatant est le meilleur moment du coucher de soleil et c’est vraiment magnifique.

Mais cela ne dure pas longtemps ! En moins de dix minutes, tout le monde passe à l’ombre, et c’est maintenant le ciel qui prend de superbes couleurs.

Même si le soleil a disparu, la lumière éclaire encore le site pendant plus d’une demi-heure et nous restons à observer et à profiter. C’est fou d’être à cet endroit, dans un lieu si hostile à l’homme et pourtant si beau.

Cette fois, il fait vraiment nuit et nous sortons du parc avec des images incroyables plein la tête. Heureusement que nous sommes de jeune gens bien raisonnables car nous sommes arrêtés par deux policiers qui nous demandent si nous avons bu de l’alcool et qui font souffler Alexandre. Rien à signaler, tout va bien et nous repartons.

Nous passons la nuit sur un parking à Yulara, le « village » près d’Uluru qui est en fait un grand complexe touristique où tout le monde dort : il est en effet interdit d’être dans le parc la nuit, c’est à dire une heure après le coucher du soleil et une heure avant le lever. Nous boudons le camping que nous jugeons trop cher et préférons le parking des hôtels de luxe où nous sommes tranquilles pour manger et passer une soirée dans le van. Dès que le soleil disparaît, la température chute et nous sommes bien contents d’être à l’intérieur d’un véhicule. Nous nous couchons de bonne heure, de vrais papys, car demain matin, il y a un lever de soleil à ne pas rater : le premier d’une longue série !

J11 : Le changement c’est maintenant

Vendredi 20 juillet 2012 :

Encore un réveil matinal ! Notre avion décolle à 11 heures, mais nous devons rendre notre compagnon de ces onze jours : le Spaceship. Avec lui, nous avons parcouru 2 600 kilomètres sur la côte Est, de Brisbane à Cairns (1 700 kilomètres en direct) auxquels il faut rajouter les quelques détours…

Nous quittons le camping alors qu’il fait encore nuit, et rejoignons le point touristique de la ville : le lagon. Curieusement, Cairns ne possède pas de plage, seulement un gros tas de boue ! Pour que tout le monde puisse se baigner, la municipalité a construit une grande esplanade, avec une piscine extérieure, des pelouses et tout ce qu’il faut pour se détendre. Nous observons le lever du soleil à notre arrivée, puis sortons le petit-déjeuner. C’est qu’il faut finir tous les restes !

La baie est grande et s’étend sur de nombreux kilomètres. C’est assez calme ce matin, mais les éternels joggers australiens sont déjà à l’entraînement.

Après cela, nous bouclons toutes les valises, vérifions que le van est bien propre et que nous n’oublions rien, puis nous le ramenons à l’agence qui est encore fermée à cette heure matinale. Il y a heureusement un trou dans la porte qui permet de déposer les clefs. Nous espérons qu’il n’y aura pas de problème avec le van, car nous avons avancé une grosse caution !

Puis nous prenons un taxi qui nous dépose à l’aéroport. Nous sommes un peu en avance et nous patientons une heure avant l’embarquement. Nous partons pour Alice Springs, la ville australienne du désert. Elle est située au centre géographique du pays, à plus de 1 500 kilomètres de la première vraie ville et ne compte que 28 000 habitants.

L’avion décolle à l’heure et le repas est rapidement servi par les hôtesses. Trois heures de vol sont au programme. C’est le temps qu’il faut pour quitter cette zone tropicale de l’Australie, où les forêts humides se mêlent à l’océan Pacifique et à la grande barrière de corail, et pour atteindre le centre du pays.

Vers 14 heures, nous atterrissons dans le désert. Il y a un décalage horaire d’une demi-heure avec la côte Est et malgré les apparences et un ciel complétement dégagé, il ne fait pas chaud ! Nous sommes toujours en hiver, et les températures ne dépassent pas vingt degrés la journée. Mais c’est la nuit que cela se complique car le mercure passe sous les zéros degrés.

En tout cas, le contraste est saisissant entre le décollage et l’atterrissage. Les paysages sont complétement différents, et c’est fou de se dire que nous sommes toujours dans le même pays.

Ah, il faut que je vous raconte l’épisode des coussins. Le véhicule que nous avons réservé est censé être fourni sans affaires pour dormir. Dans l’avion, nous décidons d’embarquer les coussins mais pas de manière discrète. C’est donc avec les oreillers sous le coude que nous quittons l’appareil, descendons sur le tarmac et passons devant l’équipage qui nous remercie de les avoir choisi pour le vol. Pas une remarque, pas un regard, c’est gagné ! Pour fêter cela, nous nous arrêtons quelques mètres plus loin pour faire une photo avec nos trophées !

Malheureusement, nous avons crié victoire trop tôt. Juste avant de rentrer dans l’aéroport, un véhicule s’approche de nous à toute allure et un employé de l’aéroport nous rattrape et nous dit que nous ne pouvons pas partir avec ! Nous devons donc les rendre…

Au final, ce n’est pas grave, car nous n’en avons pas besoin. Un nouveau taxi nous dépose devant l’agence où nous devons récupérer un véhicule pour cette semaine dans le désert rouge. Après avoir attendu plus d’une heure et demi, le propriétaire s’occupe de nous, nous donne les clefs et nous pouvons enfin partir. Il faut faire les courses pour une semaine car nous ne trouverons pas de magasin dans le désert ! Ou en tout cas, si nous nous trouvons de la nourriture ce sera au prix fort !

Il faut aussi faire une machine et laver un peu de linge, puis passer à l’office de tourisme. Tous ces problèmes logistiques nous occupent jusqu’à la tombée de la nuit. Commence alors la tournée des chaînes de fast-food : nous voulons faire un drive mais c’est impossible avec un véhicule aussi haut, une barrière nous empêche toujours de rentrer. C’est donc à pied que nous irons manger !

Il est 20 heures passées, et nous décidons de quitter cette ville car il n’y a rien d’intéressant à y faire et nous voulons avancer un peu vers notre prochaine étape : le parc naturel d’Uluru (nom aborigène), plus connu sous le nom d’Ayers Rock ! Il est à 500 kilomètres de la ville et nous avons donc du chemin à parcourir.

Sur l’autoroute, pas une âme qui vive. Nous sommes seuls sur une grande ligne droite noire, et nous avançons prudemment. Plusieurs personnes nous ont mis en garde contre les animaux qui traversent la route sans crier gare : les kangourous, les dromadaires ou de gros oiseaux. Nous ne verrons rien de tout ça, et comme la fatigue du voyage se fait ressentir, nous nous arrêtons après 130 kilomètres pour passer la nuit sur une aire avec d’autres voyageurs. Il fait maintenant très froid, et c’est avec plaisir que nous découvrons qu’il y a des duvets conçus pour les nuits très froides, et également des coussins ! Hourra !

J10 : La grande barrière de corail

Jeudi 19 juillet 2012 :

Ce matin, nous sommes tous à Cairns, il fait beau et nous embarquons vers une des plus belles merveilles naturelles : la grande barrière de corail. Le récif est considéré comme la plus grande structure vivante sur Terre, mesure 2 000 kilomètres de long, s’étend sur une surface comparable à l’Allemagne, et accueille 400 types de coraux, plus de 1 500 espèces de poissons, 4 000 sortes de mollusques, ainsi qu’une grande variété d’anémones, d’éponges, de crustacés et autres vers marins. Sans parler des oiseaux et des reptiles !

Cairns est un point de départ idéal car la barrière est assez proche des côtes. De nombreux bateaux font une liaison quotidienne et nous avons choisi le Passion of Paradise. Ce catamaran peut accueillir 80 personnes et dispose d’une dizaine de membres d’équipage. Nous avons rendez-vous pour le départ à 7h30 à la marina : on ne traînera pas au lit aujourd’hui !

L’équipe s’est donc agrandie avec Alexandre et Caroline, en plus d’Alexandre, Margot et moi-même. Tout le monde est en grande forme aujourd’hui. Nous embarquons et sommes très heureux d’être là. C’est une sacrée journée qui nous attend.

Atteindre les récifs coralliens, ça se mérite ! Il y a environ deux heures de trajet pour pouvoir plonger. C’est l’occasion d’admirer la côte australienne et de profiter du soleil et de l’air marin qui nous rafraîchit. Quel bonheur.

L’équipage s’occupe très bien de nous, nous recevons plusieurs collations dans la journée, ainsi qu’un repas sous forme de buffet à midi entre les deux plongées. Sans être exceptionnel, c’était vraiment correct.

Le bateau file à toute allure et nous finissons par atteindre notre premier lieu de plongée : Michaelmas Cay. Ce banc de sable, classé parc national australien et situé à 33 kilomètres de Cairns, est un lieu où de nombreux oiseaux migrateurs font halte et où d’autres viennent pondre (jusqu’à 20 000) ! Des tortues vertes pondent également ici. Certains membres de l’équipage vont sur l’île et s’assurent que tous les touristes restent bien dans la zone autorisée et ne vont pas marcher n’importe où : ils risqueraient de casser des œufs !

Le moment tant attendu arrive : nous plongeons ! Ou plutôt, nous allons sous l’eau avec des masques et des tubas, la plongée sera pour une autre fois, c’est trop cher ici. Nous laisserons rapidement tomber les palmes car elles font très mal aux pieds ! Pour l’occasion, j’avais investi dans une pochette en plastique permettant de prendre des photos sous l’eau. Je pense l’avoir bien rentabilisée ce jour-là ! Voici « quelques » extraits. Les photos sont un peu en vrac, mais il faut savoir que nous avons plongé sur un deuxième site plus tard dans la journée : au Paradise Reef. Cette fois-ci, nous plongeons autour d’un massif de coraux durs. A un endroit, un mur de plusieurs dizaines de mètres s’enfonce sous l’eau et abrite une grande quantité de poissons, plus beaux les uns que les autres.

La séance débute avec des coraux. Après tout, ce sont eux les vraies stars ici.

Il y en a de toutes sortes et de toutes les couleurs, cela va du noir au blanc, en passant par le rouge, le bleu, le violet, le vert ou encore le jaune. Quand certains sont durs et abrasifs, d’autres sont mous et ressemblent à des algues. Mais dans tous les cas, la même règle prévaut : il ne faut pas se tenir debout sur les coraux pour ne pas risquer de les casser car ils poussent extrêmement lentement : les moins rapides ne dépassent pas un centimètre par an.

Quel spectacle ! Et puis ils sont gentils ces coraux, ils restent immobiles pour la photo ! Ce qui n’est pas le cas des poissons qui me tournent vite le dos avant de filer quand je m’approche un peu trop. En parlant de poisson, voici une espèce qui ne vit pas que dans l’océan Pacifique mais qui a l’air de bien s’y plaire !

On attaque maintenant la série des poissons rencontrés sous l’eau. J’ai fait quelques recherches a posteriori, mais je n’ai pas réussi à retrouver tous les noms. On commence avec un poisson-perroquet ! Nous en avons croisé beaucoup, et ce sont des prédateurs des coraux : avec leur bec très solide, ils les arrachent du sol et brisent le squelette pour manger l’animal.

Concernant les petits poissons d’un bleu électrique, je ne sais pas. Je reconnais seulement des touristes dans le fond !

Ici, c’est un banc de sergent-major à queue en ciseaux ! Et oui, ça ne s’invente pas un nom pareil.

Voici un autre inconnu avec des motifs et des couleurs splendides.

Ah, et nous avons trouvé Némo ! Toute la famille est sortie de l’anémone en arrière-plan pour la photo. Mais ces poissons-clown étaient à plusieurs mètres de profondeur et il était difficile de bien les voir.

Ce poisson est magnifique. Il a un nom latin à coucher dehors : Heniochus acuminatus, mais ses formes et ses couleurs sont très belles.

Là, je ne sais pas non plus. Ces petits poissons jaunes sont présents partout sur la barrière et utilisent les coraux durs comme abris : ils s’y réfugient quand je m’approche un peu trop.

Nous croisons beaucoup de poissons-perroquet : celui-ci s’appelle le Scarus frenatus, et possède des motifs incroyables sur le flanc.

En voici un autre, encore différent des précédents : Island wrasse. Ces poissons sont massifs et leurs couleurs vives laissent penser qu’ils n’ont pas d’autres prédateurs que les requins.

J’espère que vous ne vous lassez pas de toutes ces photos, j’ai fait fort aujourd’hui et j’étais aidé par Alexandre qui avait aussi une pochette. Nous avons maintenant affaire à un autre poisson jaune.

Mais il n’y a pas que des poissons et des coraux sur la barrière ! Outre les oiseaux présents sur le banc de sable, nous avons pu voir des coquillages immenses sous l’eau. Ce sont des bénitiers géants. Les couleurs du mollusque sont sublimes et surprenantes : celui-ci est bleu.

En voici un autre plutôt vert. Nous avons également trouvé des bénitiers violets.

Et il faut revenir sur le grand échec de ma journée : tout le monde a vu une tortue de mer, sauf moi ! Tant pis, j’aurai l’occasion de retenter ma chance dans quinze jours lorsque je reviendrai ici.

Les poissons continuent de nous surprendre avec leur éventail de teintes : nous en avons vu de toutes les couleurs !

La plupart semblent vivre en solitaire, mais on trouve aussi des bancs de poissons, qui vont des plus petits aux plus grands.

Encore des coraux !

Le dernier poisson-perroquet de la journée ! Il s’agit d’un Chlorurus microrhinos. Je suis sûr que vous êtes bien content de connaître son nom, n’est-ce pas ? Moi, j’étais bien content d’en croiser un sous l’eau.

Encore et toujours ces inconnus sous-marins. Mais ces poissons semblent bien curieux et me laissent les prendre en photo tranquillement. Ils sont bien gentils !

Ainsi s’achèvent cette exposition sous-marine. Nous sommes restés plus de trois heures sous la surface, avec une eau dont la température ne dépassait pas 23 degrés. Comme la combinaison était en option, nous avons voulu rester en maillot et nous n’avons pas eu chaud. Il aurait sans doute mieux valu en louer une et pouvoir profiter encore plus de ce moment. Et oui, nous sommes au cœur de l’hiver à Cairns !

Les membres de l’équipage nous offrent un nouveau spectacle après que nous sommes remontés sur le bateau : ils jettent de la nourriture par-dessus bord. Tous ces gros poissons qui rôdent autour de l’embarcation n’attendent que ça et se précipitent sur la nourriture à une vitesse ahurissante.

Il est maintenant 14 heures et le catamaran lève l’ancre, direction la terre ferme. Le retour est plus long que l’aller, nous sommes tous fatigués par cette journée, mais ravis. Nous profitons du soleil pendant tout le trajet et nous remettons de toutes ces émotions. Le bateau mettra plus de temps qu’à l’aller pour rallier le port et sortira les voiles pour nous faire profiter des joies de la navigation.

Nous atteignons Cairns vers 17 heures, et il faut alors penser à nettoyer le van car nous le rendons dès le lendemain matin. La soirée se déroule tranquillement au camping, nous profitons une dernière fois des températures douces pour ranger toutes nos affaires, prendre un bon repas tous ensemble et même goûter une noix de coco ramassée par Alexandre et Caroline quelques jours auparavant.