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J3 : Cape Tribulation

Samedi 4 août 2012 :

La nuit dans la jungle est reposante, je vous la recommande. Au réveil, nous rangeons tout et partons pour une balade le long de la plage. On y voit plus clair que la veille au soir, nous sommes sur Myall Beach et nous marchons vers la pointe que l’on aperçoit sur la photo ci-dessous : Cape Tribulation. Ce lieu tient son nom du capitaine James Cook : son bateau heurta un récif au large du cap, et ses premiers ennuis commencèrent ici.

Aujourd’hui, le lieu est très connu car c’est l’endroit où deux monuments naturels se rencontrent : la forêt du Daintree qui est une des plus vieilles forêts tropicales au monde, voire la plus vieille, et qui existe sans discontinuer depuis plus de 100 millions d’années, ainsi que la barrière de corail, que tout le monde connaît

Nous longeons la plage et passons de l’autre côté du cap et suivons un sentier qui débouche sur une plate-forme d’où nous pouvons admirer la forêt se jeter dans les eaux turquoises.

Et comme il fait beau et chaud, nous retournons à la voiture chercher nos affaires pour profiter d’un après-midi reposant au bord de l’eau.

Mais avant cela, nous faisons un détour sur un chemin de terre jusqu’à un arbre géant, le fig tree, vraiment imposant. D’après nos mesures très approximatives, ses branches s’étalent et forment un cercle de plus de 40 mètres de diamètre. Cet arbre est un parasite : il commence à pousser sur un autre arbre, fait pousser ses racines jusqu’au sol et profite de son hôte pour bénéficier de la lumière dans la forêt tropicale qui ne laisse pas beaucoup de chance aux jeunes pousses. Quand cet arbre a des racines bien développées, il étouffe son hôte-support et prend sa place.

Nous voici de retour sur les plages ! L’après-midi sera calme et ici, et c’est parfait. Nous voyons l’autre côté de Cape Tribulation sur cette image, et nous sommes sur Cape Tribulation Beach, évidemment. L’eau est bonne, et nous sommes les seuls à nous baigner malgré des températures assez élevées. Peut-être que le panneau crocodile à l’entrée de la plage en a refroidi plus d’un. Pourtant, il paraît que ce n’est pas à cette saison qu’on les rencontre dans cette partie de l’Australie (nous sommes encore trop au Sud). Si ça se trouve, nous avons pris des risques, qui sait… En tout cas, pas d’incident à déplorer !

Après cela, nous devons reprendre la voiture et retourner à Cairns car la plongée nous attend le lendemain. Nous faisons une halte à la propriété d’une famille vivant ici depuis plusieurs générations et qui vendent une grande variété de produits locaux aux touristes, comme du café, du thé, mais aussi des burgers de crocodile… En outre, ils permettent aussi aux gens d’accéder à une rivière tropicale pour se baigner.

En effet, cette rivière est trop petite pour héberger des crocodiles ! Comme nous ne nous baignons pas une nouvelle fois, cela ne nous dérange pas trop. Je ne verrai donc pas de crocodile en liberté pendant ce séjour !

Nous nous arrêtons également au niveau d’un curieux panneau connu localement : un petit malin a transformé le signe du dos d’âne en casoar percuté par une voiture. Le résultat est réussi, il faut l’avouer.

Même si nous avons déjà emprunté cette route la veille, cela ne m’empêche pas de l’apprécier à nouveau avec une lumière différente et dans l’autre sens. Par exemple, on reconnaît un point de vue où nous nous sommes arrêtés la veille. Aujourd’hui, c’est le coucher de soleil que l’on peut voir d’ici.

Finalement, nous arrivons à Cairns. Le rendez-vous est fixé à 7h30 le lendemain matin au port, aussi devons-nous être prêt de bonne heure et ne pas dormir trop loin de là. Nous retournons au camping où nous étions allés avec Margot et Alexandre car c’est le moins cher de la ville, tout simplement !

J2 : Entre océan et forêts

Vendredi 3 août 2012 :

La nuit à Palm Cove  se déroule sans encombre et nous ne sommes dérangés par persone. Nous repartons vers la plage pour y prendre le petit-déjeuner, sous les cocotiers et face à une mer calme et scintillante ce matin-là. La journée commence bien !

Après cela, nous rendons visite aux pêcheurs australiens réunis en famille sur le ponton du village. Cela a l’air de bien mordre, mais la canne est restée à Sydney ! Tant pis, nous nous contenterons de la photo de famille dans un cadre de rêve.

Nous continuons notre voyage vers le Nord de Cairns, et nous passons sur une des plus belles routes d’Australie. Celle-ci longe la côte sur des dizaines de kilomètres, et c’est magnifique : nous serpentons entre la montagne et la mer, des plages de rêves à nos pieds et un soleil incroyable. Ce jour-là, nous souhaitons rattraper notre programme de la veille et nous cherchons une plage accueillante ! Nous nous arrêtons une première fois sur une aire d’où nous pouvons admirer la route parcourue auparavant.

Ensuite, nous faisons une nouvelle halte à Port Douglas : direction le sommet de la ville d’où on peut admirer 4 Miles Beach, une plage de plus de 6 kilomètres au bord de la ville.

Ce lieu permet aussi de se rendre compte que la France est bien loin. En fait, tout est loin de l’Australie…

Après le panorama, nous partons flâner dans les rues de Port Douglas. C’est la ville idéale pour prendre sa retraite et les Australiens ne s’y sont pas trompés : les vacanciers et les retraités constituent l’essentiel de la population. Jouons maintenant à un nouveau jeu : la version australienne de « Où est Charlie ? ». Saurez-vous retrouver le personnage qui se cache dans cette image ?

Après une petit cappuccino nous repartons vers la plage qui nous attend. La route a maintenant quitté la côte et passe au milieu des exploitations de cannes à sucre. L’Australie est le deuxième producteur mondial et nous sommes en pleine région tropicale : les agriculteurs s’affairent à récupérer toutes ces plantes et des chariots emmènent les récoltes dans les usines grâce à des voies ferrées tracées un peu partout et qui croisent la route en permanence. Cette région ressemble beaucoup aux Antilles.

Ah, nous trouvons bien des plages mais le même problème que la veille se pose encore et toujours. Il y a beaucoup de vent et l’eau est bien troublée. En plus, les mêmes panneaux sont présents à l’entrée de chaque plage et calment nos envies de baignade !

Nous continuons encore un peu plus au Nord, vers Cape Tribulation. Pour cela, il faut prendre un ferry (payant) et traverser une rivière. Il aurait été dommage de construire un pont quand on peut faire payer tous les touristes voulant se rendre dans cette région !

Néanmoins, c’est un pari gagnant car nous sommes désormais à l’abri et sur une plage magnifique : Thornton Beach. Nous mangeons ici et profitons de l’après-midi pour nous détendre et ne rien faire. Sympa l’Australie quand même !

Aux alentours de 16h, le soleil commence déjà à disparaître derrière les montagnes et nous roulons un peu plus jusqu’au moment où nous trouvons un sentier emménagé qui s’enfonce dans la forêt tropicale. C’est bien simple, le sentier se transforme rapidement en une succession de planches suspendues au-dessus du sol. Ce dernier est maintenant de la boue et nous sommes dans la mangrove où l’eau et la végétation se mélangent.

Nous passons notamment par une rivière où nous nous arrêtons car nous avons tous les deux vu des arbustes bouger. Rapidement, c’est la surprise  : un casoar et son petit sortent et viennent s’abreuver devant nous, comme si nous n’étions pas là. Ils doivent être blasés de tous ces touristes… Pour nous, c’est une occasion unique d’admirer cet oiseau qui ne vole pas mais qui se fraie un chemin dans la forêt épaisse avec son casque tranchant.

Cet oiseau est une espèce menacée car son habitat ne cesse de se réduire. Une autre anecdote le concernant est que ses plumes ornent les casques des élèves de Saint-Cyr.

La marche est assez courte et nous la finissons juste avant la tombée de la nuit. Nous poursuivons la route et arrivons à Cape Tribulation. Je m’attendais au moins à un village car le lieu est connu dans toute l’Australie en tant que destination touristique, mais il s’avère qu’il y a deux campings, des hôtels de luxe et une station-service. Ce lieu serait à peine un hameau en France ! Nous trouvons une place in extremis dans un camping dont le bar se transforme en boîte de nuit après 22h. Étonnamment, cela ne nous gênera pas du tout. C’est vraiment étonnant de trouver un établissement comme celui-ci au milieu de la jungle. Mais avant que les jeunes locaux viennent faire la fête, nous allons à la plage à pied depuis notre emplacement et restons profiter de la soirée.

Nous passons la nuit dans la jungle australienne, enfermés dans la voiture et bien à l’abri de toutes les petites bêtes !

J1 : Faux départ

Jeudi 2 août 2012 :

Ça y est, c’est la rentrée à l’université ! Depuis le 30 juillet, les cours ont repris pour tous les étudiants australiens et les vacances d’hiver sont désormais terminées. Tous les étudiants australiens ? Non, je résiste encore et toujours au retour sur les bancs de l’université. J’ai dit au revoir à Margot la veille, et nous prenons l’avion avec ma maman pour aller à Cairns, 2 500 kilomètres au Nord de Sydney, là où il fait beau et chaud, et où nous pouvons nous baigner sans problème ! Nous restons cinq jours dans une région où je n’ai pas eu le temps de m’attarder pendant le road trip de juillet, et ça tombe très bien.

Après un vol très matinal (décollage à 6h du matin quand même), nous arrivons vers 9h à l’aéroport de la capitale de la plongée. Il faut alors aller chercher le véhicule qui nous hébergera (et oui, on ne change pas les habitudes, même avec sa maman !), faire les courses, passer à l’office de tourisme et réserver la journée où nous plongerons à la barrière de corail.

Une fois que toutes ces tâches sont remplies, nous pouvons enfin déjeuner à l’Esplanade, l’endroit où nous avions pris notre petit-déjeuner 15 jours auparavant. Les vacanciers sont toujours présents dans la piscine qui remplace la baignade en mer, et la population présente est surtout constituée de touristes étrangers, et notamment des Français !

Après le repas, nous partons à la recherche d’une plage en dehors de la ville où nous pourrons nous reposer et profiter d’une sieste bien méritée après ce début de journée fatigant ! Nous partons donc vers le Nord de la ville où on trouve pas moins d’une dizaine de plages. Mais étrangement, un fort vent souffle ce jour-là et il est impossible de s’allonger sans avoir des grains de sable partout sur le corps. De plus, l’eau est troublée au bord : c’est dommage !

Tant pis pour la sieste, nous abandonnons l’idée de la plage et partons un peu plus dans les terres. Après une ascension en voiture, nous arrivons à Kuranda, un petit village touristique qui abrite un marché d’art et des souvenirs australiens made in China. Heureusement, il y a un autre point d’intérêt : de grandes cascades qui paraissent immenses sur les descriptifs ! Pour s’y rendre, il faut marcher dans une forêt et sur des planches suspendues, au dessus du vide, où habitent des animaux plus ou moins sympathiques. Par exemple, ces fourmis vertes sont très répandues dans le Queensland, et elles mordent. Aïe !

Bon, en guise de chute du Niagara australiennes, nous avons droit à un mince filet d’eau : les Baron Falls. La saison sèche est passée par là et elles ne ressemblent pas à ce qui nous avait été promis. Mais la marche reste quand même très bien, cela nous change déjà de Sydney et des environs !

Après les chutes, nous tentons vainement de trouver une autre balade dans la forêt. Malgré tout, nous ne perdons pas notre temps car une telle photo, digne de Tarzan, valait certainement le détour ! C’est solide tout de même une liane !

Nous redescendons vers les plages pour y passer la nuit. Nous dînons à Palm Cove, une petite station balnéaire où il fait bon vivre et se reposer en vacances. Le barbecue est là et nous nous régalons au bord de la mer.

Et pour finir, nous dormons dans un coin perdu du village à l’intérieur du van pour ne pas être dérangés par les rangers. En arrivant, nous dérangeons des petits kangourous qui s’enfuient rapidement, et nous nous endormons bien tôt ce soir-là !